Miaou to that!
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le 5 févr. 2015
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Révélée, en tant que réalisatrice, par ses adaptations de ses bandes dessinées ("Persépolis", "Poulet aux prunes"), Marjane Satrapi a dû en surprendre plus d'un avec cette histoire passablement barrée .
Le personnage du serial killer est bien connu dans le domaine du cinéma d'horreur, et raconter l'histoire de son point de vue, en le montrant comme un pauvre type qui tente vainement de lutter contre ses pulsions homicides, a pu donner des films marquants (c'est-à-dire traumatisants) comme "Le Voyeur", "Maniac" ou "Henry, portrait of a serial killer". Tout en suivant globalement cette ligne, Marjane Satrapi décide d'y inclure des scènes de comédie, mais cette hybridation fonctionne plus ou moins: le film est surtout un grand moment de pétoche et de tension, plutôt réussi. En revanche, il ne va sans doute pas assez loin dans la dérision pour aboutir à une œuvre décalée, avec une bonne dose d'humour noir, comme "Brain dead" ou "Tucker & Dale fightent le mal" (tardivement, le générique de fin est un parfait échantillon de second degré, avec une scène de comédie musicale où Jésus lui-même s'invite). La réalisatrice semble avoir hésité entre les deux options.
Néanmoins, le film offre son comptant de trouvailles: le monde sucré et coloré de la petite ville de Milton , qui est pourtant la toile de fond des activités sales et sanguinolentes de Jerry, toujours propre sur lui, et bien sûr le chien et le chat, interlocuteurs habituels du "héros", le premier jouant le rôle du bon ange, le second celui du mauvais ange , et c'est lui qui a le plus d'ascendant sur Jerry.
Tragique, dérangeant, comme on disait naguère, "The Voices" est de ces films qu'on apprécie de connaître, mais qu'on ne reverra pas forcément.
Créée
le 3 nov. 2024
Critique lue 5 fois
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