Tant que tu n'as pas fait les 3 derniers pas, c'est comme si tu avais perdu
J'ai vu ce film dans un contexte très particulier. En effet, juste avant j'ai eu l'honorable chance de voir les Nouvelles Aventures d'Aladin autant dire que j'étais comme ça :
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!! QU'EST-CE QUE C'EST QUE CETTE MERDE ??? PIRE FILM FRANÇAIS QUE J'AI VU DE MA VIE ! UNE HONTE ! UNE GIGANTESQUE HONTE ! LE PREMIER QUI ME DIT QUE LES 4 FANTASTIQUES EST LE PIRE FILM DE L’ANNÉE 2015 , JE LE CASSE EN 2 C'EST CLAIR ???
Oui autant dire que j'étais très amical à la sortie (cliquez pour voir ma critique vous ne serez pas déçu). Du coup pour terminer ma journée en beauté, j'ai été voir The Walk un film de Robert "Fucking" Zemeckis (oui vous savez le réalisateur de la saga Retour vers le Futur, Roger Rabbit, le Pôle Express, Beowulf (la version en motion capture pas le film avec Lambert) et un petit film que tout le monde a oublié qui a le nom de Forrest Gump je crois. Et autant dire qu'à la sortie, j'étais comme ça :
AAAAAAAAAAHHHHHHHHHH! Enfin un bon film après 1 film pas terrible et un film plus que mauvais
Oui ce film est bon à ce point
On sent le vide
Ce film est génial, mais littéralement. Dernièrement, j'avais critiqué le film Pan en disant qu'on sentait trop le fond vert. Celui-ci fait l'exact opposé. Tout est tellement bien fait en tant que mise en scène que c'est presque une leçon de cinéma qu'il nous fait ! La 3 D est vraiment bien maîtrisée ce qui donne un aspect incroyable au film. Au début, lorsque Philippe Petit raconte son histoire en brisant le 4e mur, on se doute bien qu'il s'agit d'un fond vert, mais les perspectives font qu'on y croit vraiment. Il y a pas mal de très bonnes scènes comme la scène au début de son récit. Oui c'est un récit raconté par le héro lui-même. Donc ce qui signifie que dès le départ, on sait qu'il a réussi. Le film donne une ambiance assez théâtral et bohème, un peu comme Birdman (je parle d'ambiance pas de mise en scène). Le film est à l'image de son héro, une grande scène de théâtre qui invite au rêve. En même temps, toute la partie préparatoire ressemble beaucoup à un film du style d*'Ocean's Eleven*. Ce qui n'est pas mal du tout. Malgré le peu de matière du scénario, le film est vraiment bien rythmé, sans longueur et tout est classe. Maintenant, on en vient aux personnages qui sont tous aussi bien.
Le gang des artistes
Tout d'abord on a le narrateur Philippe Petit (Joseph Gordon Levitt). Il incarne vraiment bien l'artiste dans toute sa passion et son rêve. Ayant vu le film en V.O, c'est fou qu'il a une sacrée maîtrise du français. C'est vrai que c'est un peu déroutant la passation entre les 2 langues mais la transition n'est pas mal du tout. Dans le film on sent sa passion, ses rêves, il est attachant mais...il est assez dictatorial. Cela vient surtout de sa recherche de son extrême méticulosité.
Annie Allix (Charlotte Le Bon) joue le rôle de son amante et amie fidèle. Ainsi que son premier complice. Bien qu'elle soit secondaire, elle est un grand soutient morale à Philippe. Sans elle, ce dernier n'aurait pas pu se transcender ni même accomplir quoique ce soit et le film nous le fait bien savoir.
Rudolf Omankowsky dit "Papa Rudy" est le mentor de Philippe. Homme de cirque, c'est aussi une figure paternelle qui veille sur lui et l'entraîne en temps que funambule. Il lui enseigne les us et les coutumes et est parfaitement conscient du caractère fougueux de son protéger, au point de lui prodiguer de super conseil.
Les autres membres du castings ne sont pas très développés mais ont leur importance : JP (James Badge Dale ), Jeff (César Domboy) et les autres ont chacun un rôle à jouer. C'est clair que le casting loin d'être fourni est assez développé dans le film, et est bien défini en terme de psychologie.
Aller comme Tina Arena
La narration est faite un peu dans le même style que le film Moulin Rouge, à savoir une histoire racontée par une personne qui brise le 4e mur (tient ce n'est pas le seul film qui me raconte une histoire on dirait). La manière de raconter est presque comme un documentaire, où la passion transcende le biopic. Bien sûr, on a toujours l'aspect romancé, mais cela donne un coté plus immersive contrairement aux autres biopics où on me faisait que raconter une histoire. Bien sûr il y a N.W.A Straight Outta Campton, qui est un peu pareil, sauf que là, c'est Joseph Gordon-Levitt lui même qui nous raconte l'histoire. La trame est ainsi : "on assiste à ses débuts en temps que saltimbanque puis funambule, sa recherche de lieu afin de marcher sur son fil, sa traversée des 2 tours de Notre-Dame de Paris, puis son but ultime, sa traversée des 2 tours du Wall Trade Center. Chacun de ses traversées n'a été ni facile, ni inutile. Cela dit le film omet volontairement la traversée de Harbour Bridge, c'est un peu dommage. Cela dit quand le climax arrive, on est subjugué par le réalisme c'est ...Pouff
Il a fait 2 allés -retours !
En plus , il profite mais à fond de sa marche et nous fait ressentir ses émotions. Le cinéma que le film nous a offert est du pur cinéma. Chose que je n'ai pas vu depuis...Crimson Peak. C'est du cinéma de sensation comme on n'en voit peu. Et en 3D c'est encore mieux. Bien sûr le final est assez triste mais après la traversée, on peut n'être qu'émerveiller de l'histoire qu'on a vécu. Si je peux reprocher, est de ne pas aller à fond dans la sensation de vertige une fois la traversée lancée. Bien évidemment il nous à montrer une fois, on sent que les policiers ont paniqué, mais montrer un peu plus cette sensation de vertige aurait été génial. Mais non. Cela dit ce n'est pas trop gênant.
Un biopic à couper le souffle
Malgré le fait que la sensation de vertige n'a lieu qu'une fois, ce film est à couper le souffle et le réalisateur va à fond dans les effets de mise en scène, au point que l'on vit littéralement dans le film et ça c'est cool. On ne peut maintenant n'être que nostalgique du World Trade Center qui n'existe plus depuis 14 ans à présent. Oui, la chute tragique est vraiment encore dans les mémoires.
Version fun de la critique ici