Que de hâte de découvrir ce film de Robert Zemeckis, qui a le talent pour dépeindre la vie d'un homme exceptionnel. Le problème c'est que pour dépeindre un homme correctement il faut un grand acteur et malheureusement pour The Walk, Joseph Gordon Levitt n'est pas du tout à la hauteur (ce qui est le cas de le dire ! ). Il est constamment dans le trop et le film perd donc beaucoup de son intensité puisqu'il repose au trois quart sur ses épaules. La scène finale qui doit être au sommet de toute les émotions, où l'on s'attend à trembler sur son siège, à la limite de se cacher les yeux, perd totalement de sa beauté puisque à aucun moment Joseph Gordon Levitt nous fait croire que c'est possible. Ce qui est tellement dommage car on sent toute la bienveillance de cet acteur. Il est pourtant porté par une réalisation très juste qui ne tend jamais à glorifier l'acte ni Philippe Petit mais qui au contraire le rend très humain malgré l'acte sur-humain. On ressent vraiment la patte Zemeckis dans ce désir de nous prouver que quand on croit en soi, on est capable de tout. La scène entre les deux tours fait effectivement vaciller ceux qui ont le vertige par la beauté des prises de vues mais nous fait malheureusement vite redescendre sur terre par le jeu très moyen.
En faite la scène la plus belle du film, celle où l'émotion est au bord des yeux, est la scène hommage aux deux tours disparus, la seule scène qui a un lien plus lointain avec le scénario ce qui prouve encore le génie du réalisateur.
Le film n'est donc pas désagréable à regarder mais on est dans la constante attente de cette claque qui ne vient jamais.
P.S : Avec je pense la quantité de moyens mis à disposition pour ce film, c'est quand même pas bien compliqué d'acheter une perruque potable pour Gordon-Levitt car franchement je n'avais jamais vu des cheveux playmobil aussi réalistes !