Aaaaaah... Il est là, mon Nico. C'est que j'avais presque perdu l'habitude du rituel « nanar avec Nicolas Cage », heureusement réinstauré pour l'occasion par TMC et non C8, ce qui ne change strictement rien à la qualité du produit. D'ailleurs, il y a quand même quelques constantes (ou presque) dans ces DTV avec l'ex-star d'Hollywood. Jamais totalement ratés, ils démarrent régulièrement sur des bases suffisamment intéressantes pour intriguer le spectateur, parfois non sans une certaine originalité ou en posant de bonnes questions sur notre nature profonde : en l'occurrence, découvrir que
l'on a une vue imprenable sur l'une des chambres d'hôtel sans pouvoir être vu par qui que ce soit.
Voyeurisme, pulsions inavouables, culpabilité... Quelques pistes très intéressantes semblent ainsi se mettre en place, doublées d'une enquête qui, à défaut d'être transcendante, séduit un minimum. Malheureusement, autre constante des DTV avec Nico : les bonnes intentions finissent par être perdues au milieu de la médiocrité formelle (Tim Hunter, ex-espoir et notamment auteur du beau « Saint de Manhattan », signe un retour perdant après quatorze ans d'absence et un budget qu'on imagine très restreint) et, surtout, ne sont absolument pas exploitées sur la durée, le résultat virant même un peu au désastre dans la dernière ligne droite, alors que le scénario avait su instaurer, ça et là, des scènes créant une vague incertitude sur le pourquoi du comment.
Sans succès, ce qu'on voyait venir gros comme une maison arrivant et la présumée volonté de troubler explosant lors d'un dénouement assez navrant, ayant abandonné toute velléité de réflexion sur « l'âme humaine »... Bref, encore un titre avec notre « nanarman » préféré ressemblant vaguement à quelque chose avant de se vautrer dans l'insignifiance la plus totale : Nico, je sais qu'au fil des années on a pris l'habitude, mais il serait peut-être temps de retrouver un peu plus d'ambition, non ?