On veut nous faire prendre le pauvre Charlie en pitié et pour ça, Aronofski sort l'artillerie lourde en oubliant l'essentiel. Il est toujours dans sa maladie du symbole pour signifier les choses et on fini par ne pas ressentir ce qu'il veut qu'on ressente.
Charlie est isolé, il ne sort jamais de chez lui. Aronofsky le filme même en 4/3 pour bien signifier cet enfermement (subtil n'est ce pas ?). Sauf que pendant tout le film, il n'y a quasi aucune scène de Charlie seul. Il y a sans cesse des va-et-vient dans son appartement.
Pour Charlie, il est difficile de bouger, quasi impossible. Pourtant la caméra ne fais que se balader dans l'appartement. Elle ne se pose jamais.
On veut nous faire croire que Charlie est repoussant. Le livreur de pizza s'enfui quand il le voit pour la première fois, et le petit pasteur le crie même dans un élan d'honnêteté. Mais ce qu'on voit c'est un appart plutôt clean, un type qui a une peau super propre et lisse (CGI et prothèse oblige) malgré qu'il se plaigne de plaques sur son corps. Il y a quand meme une scène de crise de boulimie, assez vite expédiée d'ailleurs. Mais on est très loin de la grande bouffe.
On veut aussi nous faire croire qu'il croit réellement que sa fille est géniale et trop sympa. Sauf qu'on le voit comme lui qu'elle est profondément méchante et que le seul geste un peu sympa qu'elle a pour lui c'est de lui faire un sandwich pour finalement le droguer. Donc on voit finalement un type dans le déni qui arrête pas de lire une rédaction géniale (faut le croire sur parole) et que c'est la clé qui recrée le lien avec sa fille comme ça, comme par magie.
On veut nous faire croire que les personnages sont sincères parce qu'ils pleurent et parce que écoute y a des violons tristes.
On veut nous faire croire beaucoup de choses mais on y croit pas.