Il pèse plus de 200 kg, vit reclus, est très malade et n'a plus que quelques jours à vivre. Il donne des cours à distance. Son but : tenter de renouer le contact avec sa fille qu'il a jadis abandonné. Darren Aronofsky - comme souvent - ne craint de tomber dans l'excès : du pathos, des intentions surlignées, un discours mystico-religieux parfois assommant. Mais, malgré ces sérieuses réserves, cette fable doloriste et masochiste reste assez fascinante. Peut être parce que la quête de cet homme sensible et doux se révèle simplement touchante. Parce que la performance de Brendan Fraser (qualifiée avec mépris de performance à Oscar) est effectivement stupéfiante. Une démarche originale - très imparfaite - mais qui mérite la curiosité des cinéphiles.