Darren Aronofsky nous propose l'adaptation d'une pièce de théâtre et nous apporte le grand retour de Brendan Fraser en tête d'affiche, en prenant les traits d'un professeur qui va vivre une semaine décisive. L'histoire raconte comment un père Charlie ( Brendan Fraser ) devenu dépressif et obèse , essaie désespérément de faire preuve de rédemption envers sa fille Ellie ( Sadie Sink ).
En effet, The Whale est un huis-clos poisseux. Durant les deux heures que durent le long-métrage, nous ne quitterons pas les murs de cet appartement de l'Idaho où évolue ce Brendan Fraser alourdi de prothèses bluffantes.
Visuellement, le métrage arrive à éviter les travers du théâtre filmé, alors que tout pèse contre le projet, un huis clos, avec un personnage principal quasiment immobile. Finalement, la mise en scène est excellente, oppressante par moment. Cette mise en scène va sans cesse nous questionner et modifier notre regard sur ce professeur qui se laisse dépérir. On est plongé avec le personnage principale dans une spirale infernal entre détresse et solitude.
Et la mise en scène se couple donc à cet acteur qui porte le métrage par son interprétation déchirante : Brendan Fraser. L'acteur livre ici un véritable exercice de sincérité. De ce personnage, le désespoir se ressent à chaque respiration pénible, à la moindre déglutition difficile. Et un regard d'une tristesse absolue, qui a le don de nous bouleverser. En plus de ça, il est entouré de la géniale (et énervante) Sadie Sink découverte dans Stranger Things mais aussi de Hong Chau, jouant une infirmière à domicile hilarante.
Alors certes, le film est larmoyant avec notamment des scènes tires-larmes très présentes mais il est impossible de ne pas se faire cueillir par l'émotion. The Whale est une véritable comédie dramatique, qui si elle évoque des sujets souvent lourds (dépression, hyperphagie...), sait manier l'humour avec une finesse rafraichissante. J'ai rarement été autant bouleversé à la sortie d'une salle.
Quelle claque !