Paganisme débridé et culte de la fertilité : sur le bûcher de toutes les vanités brûle le totem de la loi. The Wicker Man est un film étrange, moins horrifique qu'ésotérique. Dans une ambiance débridée les rites sont centrés sur la vie, la fertilité. Les danses, offrandes et rituels sont là pour attirer les faveurs de la divinité, pour avoir une bonne récolte. Dans une opposition nature/civilisation, le film est plus horrifique dans son ton que dans sa forme (comédie musicale, enquête policière, conte symbolique, dialogue entre des religions opposées) et où se mêlent constamment chansons, danses, personnages aux mœurs étranges qui portent des masques d’animaux) .Pour reprendre Freud dans le récit du mythe du meurtre du père originaire, brûler le totem c’est brûler l’autorité, la loi. Le sacrifice, avant tout affaire de religion et de croyance, est, sans doute, une des plus anciennes pratiques religieuses connues. Le sacrifice se trouve au carrefour de nombreux domaines, religieux, social, politique. Le sacrifice est expiatoire quand il a pour but d’effacer une faute et d’obtenir le pardon.Il est propitiatoire lorsque, sans faute aucune, il a pour seul but d’attirer la faveur des dieux sur une entreprise humaine.