Quand Netflix annonce produire un nouvel animé, en général tout le monde retient son souffle, la firme ne brille pas toujours par la qualité de ses productions sur ce terrain précis. Mais contre toute attente il s'avère que ce nouveau film demeure réussi et qu'en plus l'univers d'Andrzej Sapkowski s'y prête parfaitement.
Si Geralt de Riv le fameux sorceleur des livres de l'auteur polonais et des jeu-vidéos de CD Project Red, demeure être le personnage principal et le plus connu de cet univers, bon nombre d'autres protagonistes gravitent autour de lui et notamment un certain Vesemir qui n'est autre que son mentor et qui ne manque pas non plus d'intérêt. Plus en retrait sur les jeu-vidéos, malgré une importance capitale sur le troisième volet Wild Hunt, Vesemir est ici présenté dans ses jeunes années. C'est d'ailleurs je crois la vraie force de ce film d'animation, il présente avant tout l'univers de The Witcher sous un nouveau jour et vient donc l'étoffer, bien que je ne crois pas que cette histoire soit canon.
Quoi qu'il en soit c'est un réel plaisir que de découvrir ce nouvel animé résolument adulte nous présenter les origines d'un personnage comme celui-ci et tout ce qui tourne autour du processus pour devenir un sorceleur. Le film met ainsi en avant des lieux emblématiques du Continent tels que Kaer Morhen, il évoque aussi l'apparition des monstres sur ce dernier avec les fameuses conjonctions des sphères. Outre cela l'histoire mise en place ici se révèle efficace à défaut d'être très originale, elle fait aussi des liens subtils avec les autres écrits de Sapkowski et des jeu-vidéos en évoquant notamment le rejet dont sont victimes les sorceleurs de part leur condition.
En somme ce qui rend le film aussi sympathique et appréciable c'est surtout qu'il ne dénature pas l'univers à grand coup de cutter, lui conférant plutôt une lecture différente et totalement optionnelle. Même si pour ma part, je pense qu'il serait dommage de faire l'impasse si on aime cet univers. Une belle réussite que Netflix peut réitérer volontiers, à condition bien sûr que cela soit du même acabit.