Belle forme au service d'un mensonge tendancieux

Viola Davis (Générale Nanisca) et Thuso Mbedu (Wawi) sont remarquable (le casting est bon) dans un film d’aventure assez violent. Planté dans les magnifiques paysages d’Afrique du Sud et bénéficiant d’une chorégraphie plutôt maitrisée, l’ensemble se laisserait voir sans soucis, si seulement le film ne se voulait pas historique. Montrer l’histoire du Dahomey et de ses amazones guerrières esclavagistes en tant qu’héroïnes libératrices alors que justement ce fut le pire des royaumes, le roi tenant son immense fortune des êtres humains qu’il vendait essentiellement (à 80%) à des musulmans (ici seulement des noirs), sans que leur religion soit évoquée une seule fois en plus de deux heures. Car la réécriture Wok est passée par là. Les femmes bottent le cul à des mâles aussi bien noirs que blancs, et  leur cannibalisme, sacrifices humains et razzias pour la traite humaine est passée sous silence. L’omerta de la gauche et du wokisme quant au sinistre rôle des arabes dans la traite des êtres humains est évidente. Ils furent l’essentiel des pourvoyeurs mais aussi d’importants « clients » castrant ceux qu’ils achetaient pour eux même (évitant ainsi toute réclamation historique d’une descendance qui ainsi n’existait pas). A ce titre, les discours lénifiants de la fin tombent à plat surtout de la part du roi Ghezo qui fut le champion incontesté de la traite d’esclaves. Et de regretter qu’une réalisation de qualité serve une telle falsification de l’Histoire.