Anxiogène, oppressant, clinique… Les qualificatifs se succèdent et se répètent, mais résument parfaitement le film Thelma. Œuvre clinique dans son traitement visuel, qui à défaut d’être émotionnellement forte (parti pris à double tranchant que l’on adore ou que l’on déteste), mettra vos nerfs à rude épreuve. Par des effets visuels (stroboscopes, luminosité accrue…), un montage conçu à la manière d’un électrocardiogramme (alternance entre moments de nervosité et calme plat) et une bande originale aux sonorités graves, Thelma captive et fait l’effet d’une dose d’adrénaline. Un long-métrage qui privilégie les sensations aux émotions. Un film de montage, un film qui repose sur le visuel et à la mise en scène suffisamment significative pour comprendre rien qu’avec elle les tenants et les aboutissants. Excessivement beau, artistiquement cohérent, magnifiquement interprété. On ne sort pas indemne de la projection, avec des interrogations qui subsistent, des interprétations sur la fin, le cœur qui palpite et l’envie de le revoir. Encore.
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