Une belle réalisation cinématographique, dans laquelle Joachim Trier multiplie les idées de mise en scène et oscille entre le drame et le fantastique. La jeune actrice EILI se révèle dans ce film et institue un récit d’une grande richesse psychologique. Il raconte un parcours initiatique troublant, voire dérangeant, dans lequel le trouble psychologique et l’ambiance étouffante sont présents dès les premières scènes. Le poids de la religion et l’oppression des parents sur Thelma guident ce film anguleux, refusant la monotonie. Malgré le basculement fréquent entre réalisme et fantastique, cette œuvre renvoie à une certaine universalité : l’émancipation et la quête de soi sont tant d’étapes par lesquelles nous passons tous. Thelma est un film qui s’inscrit sous le signe de la résonance, nous habitant même après la projection