Qu'écrire de plus sur le roadtrip féministe le plus iconique de l'histoire du cinéma ?
Je suis tombée en amour de ce film, de ses protagonistes déjantées merveilleusement portées par les superbes Susan Sarandon et Geena Davis, de ce côté kitsch-vintage, de la parabole féministe derrière, diatribe explicite d'une société patriarcale où les femmes sont cantonnées à des rôles aliénants. Thelma et Louise, c'est un vent de liberté qui, en ces temps de confinement, fait sincèrement du bien. C'est le refus d'une autorité, c'est la rébellion, l'assurance, l'indépendance même. Indépendance vis-à-vis de la société, vis-à-vis de la loi, vis-à-vis du regard et de l'emprise masculine. C'est la volonté d'être dans le présent, parfois un peu trop tragiquement. Ce sont deux heures délicieuses qu'on ne voit pas passer, dans ce cabriolet émeraude qui rejoint dangereusement Mexico, la traversée du Grand Canyon, les rencontres hasardeuses et leurs conséquences, une réinvention de soi, une réappropriation de son existence sans limite...
Reste la fin, un peu trop grandiloquente peut-être, mais un choix très assumé par le réalisateur et les actrices, et plutôt bien porté à l'écran. Thelma et Louise, c'est le feel-good movie, depuis trente ans incontournable, dont je pense qu'il me sera difficile de me lasser.