Les femmes ont souvent été réduites à donner la réplique aux hommes, à servir de MacGuffin aux récits chevaleresques ou à être associé à des intrigues pompeuses à l’eau de rose. On ne pourra jamais reprocher à Ridley Scott d’avoir permis aux femmes d’exister dans ses œuvres combien même il mettait en avant leur instinct maternel comme force motrice pour braver les dangers face à n’importe quel entité (Alien, Tout l’argent du monde). Le réalisateur s’est d’ailleurs essayé à plusieurs genre sans jamais refuser accorder l’intention nécessaire à ces personnages féminins qui furent essentielles aux intrigues de ces reconstitutions historique : Lucillia défendait l’intégrité du sénat de la folie de son frère Commode dans Gladiator, Robin Longstride n’était qu’un bandit grand chemin au service de Marianne Loxley qui tenait les rênes de son domaine. À défaut d’une force brute, les femmes savent user de leurs charmes et distiller le poison nécessaire aux coups d’état, complots et perfide trahisons pouvant les mener indirectement au pouvoir (Cartel, House of Gucci). C’est ainsi qu’il a abordé le Road Movie sur un scénario de Callie Khouri pour livrer une équipée sauvage où deux copines choisiront de dire merde à leur mari pour jouir d’une liberté le temps d’un week-end fusse t-il au péril de leur vie.
Lorsque j’aborde un film considéré comme porte étendard du mouvement féministe, j’y vais avec des gants parce que je ne me sent pas concerné par tous ces reproches adressés tant j’estime avoir était bienveillant et accommodant avec mon ex-copine qui n’a pas hésité à me quitter pour vivre pleinement sa vie avec ses amis, ne plus se culpabiliser pour ses sorties en boîtes de nuits qui ne m’intéressait pas, ou explorer sa sexualité avec d’autres hommes alors que je n’avais jamais fait de crise de jalousie, probablement parce que j’étais un peu trop confiant et surtout négligeant. J’ai toujours trouvé que les femmes faisaient souvent preuve de vulgarité entre elles lorsqu’elle sortent entre copines, un peu comme nous d’ailleurs, il y a un phénomène de régression temporelle qui se manifeste influencé par l’effet de groupe qui nous pousse aux attitudes immature voir même dangereuse. Ce genre de comportement peut vous mener à faire n’importe quoi pour amuser la galerie quitte à avoir des ennuies, dans mon cas, je me souviens d’une sortie dans Verdun vers 2h du matin à aller pisser sur les portières et le pare-brise d’un cousin éloigné qui nous servait de tête de turc, avant que cela ne dégénère sous l’impulsion de mon meilleur ami (d’ailleurs lui aussi critique sur le site sous le nom de PowerSlave7) qui s’est amusé à lui refaire les rétroviseurs. Le pire c’est que l’on a appris plus tard qu’il ne s’agissait pas de la voiture de la personne concerné mais d’un inconnu qui n’avait rien demandé et l’a retrouvé le lendemain matin dans cet état en partant travailler. Pour ma défense, je dois dire que je n’ai fait que pisser, et puis j’ai moi même subit des dégradations sur mon véhicule, aussi j’estime avoir payé ma dette à la société.
Pour une belle femme, on songe plutôt aux risque de subir des abus sexuels sur le parking d’un drive-in. Thelma et Louise a souvent été fustigé pour son caractère misandre, c’est pourtant loin d’être le cas, cela confirme néanmoins le principal constat qu’à tenu à dresser sa scénariste: quant la victime est trop sexy et a le malheur de flirter avec son agresseur, elle aura du mal à convaincre les gens qu’elle ne l’avait pas cherché. Si le film exaspère autant le sexe opposé, c’est surtout parce que les rôles deviennent inversés, les deux héroïnes s’émancipent de leur condition de femme au foyer pour partir à la conquête de l’Ouest dans une fuite en avant à la Bonnie & Clyde. À titre d’exemple, la lolita aux mœurs légères de ce genre de récit se retrouve substitué à un apollon candide (Brad Pitt) qu’elles vont sexualiser et qui usera de ses charmes pour les dépouiller avant de les dénoncer aux autorités. Leur plongée dans cette Amérique profonde et sauvage révèle le sexisme sous-jacent aussi durement enraciné dans les mentalités que les grands canyons de Monument Valley. La plupart des hommes dépeint dans le film sont tous sauf exception de l’enquêteur des sales types qui aligne les pires défauts possible : tyrannique, oppressant, possessif, lâche, infantile, et même vénale. Mais au-delà de cet état de fait qui prend ouvertement partie pour ses deux pin-up fragile et forte à la fois, le film s’apprécie tout autant pour la légèreté de son voyage, la splendeur de ses paysages et son ton aussi léger que mélancolique porté par un duo d’actrice qui s’équilibre au fur et à mesure de leur virée qui ne peut qu’aboutir comme leurs homologues masculins qu’à une impasse terminale.
À ce que l’on dit, c’est le voyage qui compte, pas la destination, et les détours mortels surtout... Alors si toi aussi tu aimes bouffer de l'asphalte au sens propre comme au figuré, rend toi sur L’Écran Barge. Tu y trouveras quantité de sérial-autostoppeurs et de chauffards frustrés.