Les beaux noiseurs
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le 25 avr. 2016
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Un de ces films qui ressemblent à la vie.
La scène d'ouverture appartient à la catégorie "susceptible de défrayer la chronique". Une vingtaine de minutes de sex-club sous une lumière rouge. Franchise et pudeur en font une scène esthétiques érotique sans vulgarité. Et dans cet entrelacs de corps mâles et nus, un coup de foudre sexuel et amoureux.
Et puis, il y a ce lendemain qui déchante. Dans leur empressement, dans leur lâché prise, dans leur abandon l'un à l'autre et les deux à cette attraction, le rapport était non protégé, l'un d'eux est séropositif.
On affronte alors ce Sida, les urgences, la trithérapie, la peur. Un voyage quasi documentaire dans ces premières heures hospitalières.
On retrouve, par la suite, le pavé parisien, la nuit, les kebabs de 5h et le premier métro. Le film ne nous épargne pas les conversations absurdes et sincères de ces heures très matinales ou très tardives, ces rencontres d'après 2h. C'est ce qui fait l'ancrage sincère de ce film.
Et dans tout ça, le Sida toujours, qui les force à s'ouvrir l'un à l'autre, qui donne le ton d'une danse à deux, faites de répulsions et d'attraction, de colère et de désir. De cette danse nait un peut être, le peut être d'un lendemain possible, à deux.
L'alchimie entre les deux personnages, l'un affable et verbeux, l'autre taiseux mais expressif dans ses gestes et regards, est complète. Et ces deux personnages sont habités avec talents par deux acteurs denses et subtils.
Mes seuls regrets, le film flirtent parfois trop avec le pathos et la niaiserie. Et il y a ici et là quelques faux raccords.
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Créée
le 19 mai 2016
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