Oui, il y a eu, effectivement, du sang !
Par une brillante réalisation, Paul Thomas Anderson nous plonge dans le début du 20ème siècle, pour raconter la descente aux enfers d'un homme qui va se dégrader pour réussir.
Le film a, pour moi, deux thèmes particuliers, qui sont liés : La cupidité et la croyance. Il évoque la cupidité, à cause du personnage de Daniel Day-Lewis qui va aller jusqu'à la folie, pour gagner de l'argent à tout prix. Tel un Tony Montana, il va vivre une incroyable descente aux enfers. Puis, le film traite, à contre-pied, la religion. Je m'explique : (SPOILER) Tout va pour le mieux pour le personnage de Daniel Day-Lewis, jusqu'à ce qu'il fasse un coup-bas à Eli, avec le coup de la "bénédiciton", s'en suit alors, une série de problèmes pour le personnage de Daniel, agrémenté par de nombreuses confrontations, parfois humiliantes, entre le jeune prête et Daniel. Je me suis dit : "Il va pas nous faire un truc sur un Dieu vengeur, j'espere ?". Mais ! Paul Thomas déjoue, avec brio, le côté "punition divine" avec la toute dernière séquence du film, avec la brillante confrontation entre Paul Dano et Dnaiel Day-Lewis. PTA prouve qu'il n'y a eu "aucune intervention divine", ici, le prête et l'exploitant sont finis. Eli s'est fait arnaqué, humilié et tué par un Daniel, qui est fini, seul, soùl à cause de sa grande cupidité. Puis le message du film, en gros, "la cupidité rend mauvais et seul" est très bien montré. L'ultime réplique du film "I'm finished" représente bien cela et clôt à merveille le film.
La réalisation est hallucinante, par ses nombreux travellings de plan-séquences extrêmement travaillés. Je pense notamment à la scène de l'Eglise, par un Paul Dano électrique et hors-du-commun. L'histoire est extrêmement travaillée et très interessante. Les personnages, aussi, sont très développés et on peut être pris d'affection pour eux (ou alors, les détester complètement). Cela est renforcé par les performances hallucinantes des deux acteurs principaux : Daniel Day-Lewis (il l'a pas volé l'Oscar d'ailleurs...) et Paul Dano, qui sont incroyables dans ces rôles très complexes. La photographie et la lumière sont sublimes aussi. Le seul défaut du film pour moi, serait que le film comporte quelques longueurs, mais ça n'est rien de grave du tout grâce à toutes les nombreuses qualités du film.
Paul Thomas est, définitivement, pour moi un des meilleurs réalisateurs américain, après la semi-déception "Punch Drunk-Love", la claque "The Master" et le quasi-chef d'oeuvre "There Will Be Blood".
En conclusion, "There Will Be Blood" est une merveille du cinéma américain, par ses thèmes, sa mise en scène, son message ses acteurs et son histoire ! A la limite du chef d'oeuvre, à voir absolument !