Le sentiment d'inéluctabilité est palpable, un espace-temps figé ou la seule échappatoire est un crime. Riva joue plutôt très justement cette femme séquestrée dans un monde ou les conventions la ruinent intérieurement, mais ces monologues littéraires - sans aucune volonté d'adaptation - rend le film désincarné et ennuyeux. Paradoxalement, c'est sûrement la meilleure façon de transcrire cette histoire, si on suit fidèlement le roman de Mauriac. Fanée. Placer le récit du point de vue d'Anna, aurait davantage permis de constater le délitement, des illusions innocentes à la dure réalité des conventions sociales castratrices. Voir la fleur périr et ainsi constater le poids d'un environnement délétère ou les sentiments s'évapore derrière la réputation.