Et le temps prend son temps à l’ombre de Terrence Malick.
La lenteur est de mise, une photo somptueuse, des plans magnifique, une lumière exceptionnelle. Le cinéma américain prend son temps avec élégance, un BO haut de gamme souligne de belles images.
On se sent parfois prisonnier d’un nouveau cinéma. Le Label « Chic » est devenu obligatoire. C’est de la Haute couture, on se prend à regretter un cinéma plus roots, plus authentique.
Mais l’histoire de Bill Scanlon est poignante, il porte sa croix doublée de mélancolie. Une prestation troublante de Wes Bentley. Il est admirable, il est gentillesse et tristesse. C’est la fragilité d’une vie, l’acharnement du destin, que ce soit Bill Scanlon ou encore de l’inspecteur McTiernan. Ces deux âmes en peine vont se rencontrer et se comprendre un peu.
L’inspecteur est tourmenté mais sa tolérance est sans limite. Jason Isaacs donne à son rôle toute son ambigüité.
Une jolie performance aussi de Vinessa Shaw, elle est à son image, délicate et discrète.
La piscine est au centre du film, symbole d’une réussite éphémère. Une piscine dans le désert c’est comme un non sens. On ne cesse de revenir à la piscine, elle marque le tempo de l’histoire. Un scénario ingénieux qui nous emporte où il veut aller et à sa manière.
Pour conclure, une question est posée : jusqu’où doit-on prendre ses responsabilités ? Mais nous resterons sans réponse et face à nous même.
Premier film de Saar Klein et, en plus d’être brillamment réalisé, il plein de douceur et de nostalgie.