Après une grosse dizaine (peut-être moins, sans doute plus) de films de superslips tous plus quelconques, idiots, et manquant totalement de recul, le studio Marvel pond enfin un film qui se démarque et qui - je n'en reviens pas - ne s'oublie pas 10 minutes après la sortie de la salle.
Mais comment ont-ils donc fait ? Pour une fois, ils abandonnent le super sérieux "la Terre fait face à une menace qui met en péril la survie de New York, donc des USA, donc de la galaxie, heureusement qu'on a des super héros à Manhattan, sinon, on va prendre cher", avec un pseudo message moralisateur et lénifiant pour une approche plus légère. Bon OK, là c'est Asgard, le monde techno-magique des dieux vikings qui va prendre cher, mais dieu merci, on abandonne tout lien avec l'humanité, là c'est des superslips qui se lattent entre eux dans leur monde totalement incohérent.
C'est un détail important, parce qu'en abandonnant justement tout lien avec l'humanité, la cohérence du film ne tombe plus en morceaux au moindre plan. La suspension d'incrédulité tient tout le film, et du coupe j'accepte bien plus les énormités qu'on nous balance.
Marvel abandonne donc le sérieux et propose donc ici une comédie (flirtant avec Deadpool, avec un demi 4ème-mur tombé dès l'intro) mâtinée d'action. Thor étant un superhéros kitsch, c'est bien ce qu'il fallait faire au lieu de tenter un drame shakespearien sur fond d'apocalypse. Tous les personnages (même les méchants) ont des dialogues légers, avec des blagues plus ou moins bien pensés, mais globalement, ça marche, on rigole pendant deux heures. Les acteurs cabotinent à mort, surtout Jeff Goldblum, mais ils ont suffisamment de talent pour éviter que ça ne me gonfle
La bande-son propose du Led Zeppelin (rahh lovely) et un peu de synthwave, ça change de Hans Zimmer, la photo pète de couleurs, toujours pour rester dans un ton léger.
Alors certes, ça ne révolutionne pas le cinéma, mais ça reste avec les Spider-Man originaux et les Batou de Burton dans le Top 5 de mes meilleurs films de super-slips.