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"cela faisait réalisé aux publics qui sont ces personnages . ils sont humains"

Jim Cummings porte à l’écran après 5 long mois à parcourir l’Amérique afin d’acquérir le financement nécessaire à la réalisation de son long-métrage , le personnage de Jimmy Arnaud dont la silhouette longiligne et maladroite n’a de cesse de heurter les difficultés d’une structure individualiste et antipathique. Si la presse présente ce film comme une comédie dramatique celui-ci se rapproche d’avantage du drame que de la comédie . 
En effet le protagoniste principal peut sembler à 1er vue simpliste et naïf rendant alors ces excès de larmes absurdes toutefois ce borner à ces observations c’est faire abstraction de la dimension sensible du personnage .Dans son interview donnée à Paris le 12 septembre 2018 l’auteur déclare notamment « s’il était vraiment idiot il ne serait pas aussi sensible » , la sensibilité est présenté comme la caractéristique essentielle du personnage de Jim Cummings . C’est d’ailleurs ce concentré émotionnel utilisé très franchement par le réalisateur et scénariste qui accentue l’empathie du spectateur et le place tout au long de la projection dans une sorte de montagne russe entre rire et larme, joie et tristesse. 
Le réalisateur (et acteur) a fait le choix de commencer son film par l’enterrement de la mère du personnage marquant ainsi sa lente dépossession jusqu’au dénouement . Parallèlement, cette « préface » représente un père et un fils désorienté et incompris, qui appelle silencieusement, implicitement à l’empathie de son entourage sans réponse. L’objectif de l’auteur étant de représenter un retour à la vie, « devenir un parent plutôt qu’en perdre un » qui commence par la mort et s’achève par une renaissance en passant par la solitude et la reconstruction de sois-même .

LaurineAmilhat
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le 21 avr. 2019

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Laurine Amilhat

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