Café et vodka
Quatre pieds nickelés embarqués dans un road-movie drôlatique et absurde. Une virée au milieu de nulle part dans la campagne estonienne. Drôle oui, mais une douce émotion n'est jamais loin et saisit...
Par
le 27 déc. 2023
Sorti de son âge d'or, Kaurismäki cherchait encore des moyens d'interpréter la place de la Finlande entre les continents ; quant au fait de la quitter, il en fait une action à la fois aisée et dénuée de sens.
Contredisant toutes les cartes, c'est alors avec l'Estonie que le pays partage sa plus grande frontière ; longtemps un eldorado dans la mythologie kaurismäkienne, le pays devient cette fois presqu'aussi accessible que la Finlande l'est pour les Russes, qui se croyaient encore chez eux. Chose étrange que de jouer la carte du choc culturel quand le vrai choc tient au fait que l'on a devant soi un bloc presque solide où se mêlent URSS, Estonie et Finlande dans une sorte d'entente paresseuse.
Tournant toujours résolument le dos à la Suède, Kaurismäki fait de son peuple celui des méchants : entre les gens d'Helsinki (tous des rockeurs !) et ceux qui les méprisent, les Finlandais sont lugubres et silencieux, ne semblant pas s'être faits à l'idée de n'appartenir à aucune Europe ; ni du Nord ni de l'Est, ils sont les éternels boudeurs de deux continents et cela tombe presque sous le sens de voir en eux les plus ennuyeux compagnons de voyage.
C'est un nouveau road trip discret (sans doute un peu trop) mais toujours sur fond d'absurde que Kaurismäki développe. Un jour ou une semaine, difficile de savoir le temps qui est passé, peut-être aussi parce que le film trouble avec son propre format de 62 minutes.
Créée
le 17 juin 2020
Critique lue 153 fois
D'autres avis sur Tiens ton foulard, Tatiana
Quatre pieds nickelés embarqués dans un road-movie drôlatique et absurde. Une virée au milieu de nulle part dans la campagne estonienne. Drôle oui, mais une douce émotion n'est jamais loin et saisit...
Par
le 27 déc. 2023
Tiens ton foulard ,Tatiana (1993) est un sympathique road-movie en noir et blanc, genre qu'affectionne particulièrement Kaurismaki depuis l'inénarrable Leningrad Cowboys Go America, qui l'a fait...
Par
le 7 août 2023
Sorti de son âge d'or, Kaurismäki cherchait encore des moyens d'interpréter la place de la Finlande entre les continents ; quant au fait de la quitter, il en fait une action à la fois aisée et dénuée...
Par
le 17 juin 2020
Du même critique
Quand on m’a contacté pour me proposer de voir le film en avant-première, je suis parti avec de gros préjugés : je ne suis pas un grand fan du cinéma japonais, et encore moins de films d’horreur. En...
Par
le 26 oct. 2018
8 j'aime
(Pour un maximum d'éléments de contexte, voyez ma critique du premier tome.) Liu Cixin signe une ouverture qui a du mal à renouer avec son style, ce qui est le premier signe avant-coureur d'une...
Par
le 16 juil. 2018
8 j'aime
1
Si vous entendez dire qu'il y a Cluzet dans ce téléfilm, c'est vrai, mais attention, fiez-vous plutôt à l'affiche car son rôle n'est pas grand. L'œuvre est aussi modeste que son sujet ; Ledoyen porte...
Par
le 25 août 2018
7 j'aime
3