Je n’avais pas entièrement adhéré au premier Tiger cage, mais il y avait quand même des séquences d’action impressionnantes, donc j’étais partant pour tenter le 2, surtout que Donnie Yen y tient le rôle principal, ce qui laissait présager des combats au corps à corps plus nombreux.
De plus, les deux films ont beau avoir le réalisateur et plusieurs acteurs en commun, l’histoire et les personnages ont changé.
Le scénario se veut plus complexe, et multiplie les rebondissements, mais qui découlent pour beaucoup de comportements absurdes des personnages : le flic qui trahit les autres et revient durant le final sans aucune explication, le tueur qui revient sur les lieux de son meurtre et tire sur les flics alors qu’il a réussi à faire porter le chapeau à quelqu’un d’autre… c’est complètement con.
Mais en gros, il est question dans cette suite d’un avocat qui s’occupe de blanchir de l’argent pour la triade, mais qui se fait voler son butin par d’autres criminels. Le héros est un ancien flic mêlé à cette affaire par accident, et suspecté par la police. Il est obligé de s’associer à un témoin qui le croit coupable, qui n’est autre que l’avocate qui s’occupe de son divorce, et tous deux sont pris pour cibles par les mafieux.
Evidemment l’association entre le dur à cuire et la fille maladroite donne lieu à des séquences comiques, et ça aurait pu être sympa, mais les gags sont tous très puérils et lourds. Et contrairement au premier Tiger cage, où l’humour ne volait déjà pas haut, ici il est trop présent pour en faire abstraction.
Les quelques moments qui adoptent un ton plus dramatique sortent un peu de nulle part, comme la romance entre les deux protagonistes. Certes c’est prévisible car la situation est utlra-classique, mais c’est encore plus agaçant étant donné comme c’est amené de façon forcée.
Pour ce qui est de l’action, la violence est plutôt hardcore, surtout avec les boss de fin (par contre les méchants américains en font des tonnes). Il y a encore des cascades impressionnantes, bien mises en valeur, de sorte à avoir l’assurance que tel saut dangereux n’est pas truqué, ou que tel acteur passe vraiment la tête la première à travers une vitre.
Il y a un brin d’inventivité : de la torture avec un vélo d’appartement, une variante amusante de la situation où un type est plaqué au plafond, et un combat avec des menottes plutôt sympa, mais qui fait pâle figure à côté de l’équivalent dans Le marin des mers de Chine 2 (sorti 3 ans plus tôt).
Malgré des efforts, à aucun moment l’action de Tiger cage 2 n’atteint le niveau du premier film, et sa séquence de début.
Même les combats à mains nues m’ont déçu, c’est souvent trop court et il n’y a rien de particulièrement marquant.
Dans la mise en scène, on sent également un relâchement : des coupes mal placées et des angles mal choisis viennent gâcher un peu l’impact d’une cascade. Et il y a même des faux-raccords choquants.
Sinon, j’ai aussi été choqué par la première musique du film, celle qu’on entend dès la première image, et qui repompe allègrement le thème musical de Tango & Cash… sorti un an avant seulement !
Je n’en attendais pas tellement de Tiger cage 2, mais le film m’a quand même déçu sur ce qui m’importait vraiment : l’action.