Voilà un nanar de compétition !
J'ai beau détester les aventures de Tintin (moche, pas rythmé, personnage principal pas charismatique...), je n'avais jamais pensé qu'on pourrait en tirer un film potable, ne serait-ce que par le rocambolesque de certaines situations.
Ici, les auteurs ont pris le parti-pris intelligent de créer une histoire originale, où il est question d'oranges bleues qui pourraient résoudre le problème de la faim dans le monde... déjà, il aurait fallu résoudre le problème qu'est l'existence de ce film, qui ressemble au pire de Bernard Borderie et de André Hunnebelle réunis !
C'est d'une mollesse caractérisée, et la mise en scène ressemble davantage à une bd dont on aurait voulu en tirer des images, avec des gens qui parlent.
Si j'ai pu supporter les 96 minutes de projection de ce film interminable, c'est qu'on retrouve des acteurs qui ont tous comme traits communs de ressembler à leurs équivalents dessinés, c'en est presque épatant de mimétisme. D'ailleurs, il faut le faire pour qu'on puisse imaginer que Jean Bouise ressemble réellement à Haddock, et pourtant, c'est le cas !
Jea-Pierre Talbot est Tintin, il a ses mêmes expressions à la con qui me hérissaient les cheveux quand je lisais les bd, et on retrouve aussi Milou, les Dupon(t)d, le professeur Tournesol et même La Castafiore.
Au final, c'est un film qui m'a prodigieusement emmerdé, où j'y ai retrouvé les mêmes personnages nullissimes, heureusement que Spielberg s'est débrouillé d'une autre façon pour faire une adaptation bien plus réussie et qui a SA patte !
Parce que tout Philippe Condroyer qu'il est, Les oranges bleues aurait pu être réalisé par un autre tâcheron (de l'ORFT), la différence n'aurait pas été visible.