Y a du potentiel. On a de vraies gueules comme acteur avec Michel Constantin, Mario David, Roland Blanche, Jean-Roger Milo. Une ambiance très polar français des années 80. Les affiches de Mitterrand placardées au mur, les vieux flippers dans les bars enfumés, les cabines téléphoniques, la cigarette dans les bars, les cinémas pornos. Une vraie misère sociale avec ses immenses barres d'immeubles sinistres signe de la fin des Trente Glorieuses et le début des crises économiques, du chômage de masse. Missiaen a soigné son ambiance.
Pour ce qui est de l'enquête, c'est une autre paire de manches. Les policiers n'avancent pas. Beranger se remémore le bon vieux temps avec sa copine. On est loin de Bronson dans la série des Justicier même si à partir du Justicier de New-York il devient vite ridicule avec son lance-missile.
En parlant de Bronson justement, la différence avec les États-Unis est assez flagrante. Là où Bronson passe pour un héros, Beranger
écopera de sept ans de prison.
La France ne plaisante pas avec ceux qui se font justice. Si j'étais cynique, je me demanderai même si les agresseurs n'auraient pas pris une peine plus légère.