Le film date un peu à présent mais la mise en scène de Truffaut fut impeccable pour son temps. Des scènes calmes aux poursuites, le réalisateur a su rendre son cinéma trés vivant,en mouvement. Les interprétations géniales de Marie Dubois et Charles Aznavour ne gâchent rien car ils portent le film entourés d'acteurs plutôt amateurs. Truffaut aimait les mettre en présence comme dans l'Enfant sauvage ou les quatre cents coups.
Dans ce film, ce qui arrive aux frères du pianiste a peu d'importance. Ce sont de petits escrocs sans envergure qui lui pourissent la vie. Le caractère magistral du film, c'est le portrait d'Edouard Saroyan, loser magnifique. Pianiste de bar alors qu'il pourrait être virtuose, happé par des passions qui finissent mal, cet homme bout intérieurement et subit sa vie comme une mauvaise farce. Ses quelques moments de bonheur sont son amour de la musique populaire ou classique et ses cigarettes grillées au lit. Charles Aznavour a dû trouver beaucoup de résonance dans ce rôle d'artiste et de cette vie qui a finalement quelquechose d'ingrat. Prenez le temps de voir ce classique du cinéma français.
Specliseur
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Mes toiles 2014 (suite liste Locke)

Créée

le 22 oct. 2014

Critique lue 380 fois

1 j'aime

Specliseur

Écrit par

Critique lue 380 fois

1

D'autres avis sur Tirez sur le pianiste

Tirez sur le pianiste
EricDebarnot
8

Pour les vrais cinglés de cinéma et pour eux seuls...

Second film de François Truffaut, "Tirez sur la Pianiste" travaille un sujet certes plus "classique" que "les 400 coups" (c'est une série noire adaptée de David Goodis, soit un genre qui symbolisait...

le 2 janv. 2018

21 j'aime

1

Tirez sur le pianiste
ChocBonham
4

Tirez sur la Nouvelle Vague

Quand le cinéma français copie le cinéma américain, on obtient Tirez sur le pianiste. Commençons par apporter une précision, de taille il est vrai, ce film de Truffaut ne se veut pas aussi...

le 9 avr. 2012

12 j'aime

Tirez sur le pianiste
JKDZ29
7

Histoires d'amours

Alors que François Truffaut laissait Antoine Doinel face à son avenir après Les Quatre Cents Coups, un habitué de la chanson allait endosser un premier rôle dans le second long-métrage du jeune...

le 18 juil. 2019

8 j'aime

Du même critique

Eiffel
Specliseur
8

Un biopic alternatif remarquable

Ce qui marque d’entrée dans Eiffel est la qualité des scènes d’époque du côté de Bordeaux où de Paris. Martin Bourboulon effectue une mise en scène épatante où chaque détail compte. Les extérieurs de...

le 13 oct. 2021

40 j'aime

Paddington
Specliseur
7

Un petit ours débonnaire dans un film drôle et optimiste

Je comprends mieux pourquoi nos voisins britanniques ont une affection si particulière pour Paddington.Ce petit ours péruvien et déraciné qui débarque à Londres a déjà un regard naïf mais pas tant...

le 14 déc. 2014

25 j'aime

3

#JeSuisLà
Specliseur
7

La destination plus que le voyage

Jesuislà est un film retors car les vingt premières minutes du film ne vous préparent volontairement pas à ce qui va suivre. En effet, le spectateur a tout juste le temps de se baigner dans la vie de...

le 7 févr. 2020

19 j'aime