Titane est donc officiellement la Palme d'Or 2021. Cette récompense qui reste très subjective décide de récompenser le travail de Julia Ducournau.
Après " Grave" ( que j'avais trouver prétentieux et trop superficiel dans ses sujets), Titane était décrit comme son prédécesseur de film subversif, violent qui avait créer le malaise et les évanouissements des petits bourgeois de Cannes qui n'en demandait pas tant.
Le long métrage de Ducournau arrivait avec une réputation construite sur des rumeurs, des à-priori et à grand coup de "mon film sort des sentiers battus français".
Cette promotion connait un certain succès, certains le comparent au choc d"irréversible" à l'époque.
Titane est bien loin de tout ça. Il est raté dans les grandes lignes. Faire du gore, mettre des scènes sexualisés, mettre mal à l'aise c'est ce que réussit à faire ce film. Montrer une société malade sans but et sans âme. Sauf que cela ne suffit pas à faire un bon film.
Pourquoi? Eh bien parce que Titane ne raconte rien, il n'y a aucune émotion, les personnages sont livides. L'héroïne (parlons-en), point de départ du ridicule.
Elle se met à tuer des gens sans raison apparente, tue sa famille, se fait passer pour un garçon qui ne ressemble absolument pas au fils rechercher par Vincent Lindon"
Et c'est ça durant tout le film, les personnages sont névrosés au possible mais à aucun moment on ne s'attache à eux. Hormis peut être le perso de Vincent Lindon qui arrive à tirer son épingle du jeu dans ce marasme ambiant.
Le titre "Titane" finalement est à l'image du film, on part d'une bonne idée mais on ne l'exploite pas. En fait c'est ça durant l'heure et demie de calvaire que j'ai endurer, on montre des images mais qui ne raconte rien. Durant toute la séance je me disais "pourquoi elle fait ça? Pourquoi il fait ça?"
Rien n'est logique. Au moins "Grave" essayait de raconter quelque chose.
Là on est sur du subversif provocant inutilement. On essaye de faire du Cronenberg sans le talent, c'est tellement poussé que c'est affligeant. Je ne vois rien à sauver. Pourtant je ne suis pas réfractaire à ce genre de film, j'avais adorer "Climax" de Gaspard Noé qui pour le coup montrait quelque chose.
Hormis 2-3 scènes qui sortent du lot, le reste est bien terne et paresseux.
Fuyez ce film comme la peste, c'est tout ce que je vous conseille.
Je ne trouve rien à sauver dans cette nullité. Cette Palme d'Or est à l'image de ce qu'est devenu Cannes au fil des années, un entre-soi qui se raconte des histoires et déblatère un discours lisse et hypocrite d'un monde qu'ils ne connaissent pas.
J'en arrive à me demander si ce trophée n'a pas été donné juste parce que c'est une femme.
C'est surement à ce jour le pire film à qui on a donner la Palme.