Iceberg droit devant

Il est souvent important de savoir déléguer. A vouloir faire scénariste et réalisatrice, l'une des 2 fonctions en patie. Pour ce film les 2 ont pris cher. L'écriture se résume à un tas d'idées jetées en vrac, sans liens apparents (pour le spectateur en tout cas). On commence par découvrir une tueuse en série, puis dans la fuite sous une fausse identité on bascule dans une histoire complement différente. Comment donner du sens à cette suite d'évenements sans cohésion. On finit par laisser tomber, laissant l'autrice exprimer ses paraboles lourdingues sans personne pour l'interpeler puisqu'elle est en roue libre, seule aux commandes du paquebot. Côté réalisation on est dans le scolaire français, sans grand amour pour la forme. Sans doute filmé par une équipe de France 3 région entre 2 micro trottoirs. C'est moche la plupart du temps mis à part 3 ou 4 plans soignés. Il ne suffit pas d'accumuler des plans crados et provoc pour jouer dans la cour de Lynch, Tsukamoto ou Cronenberg. Si l'ambition etait de faire un film d'auteur, c'est raté. Il faut du génie pour ça. Si l'ambition était d'en faire un film de genre, c'est raté aussi. Le genre a ses codes, ils ne sont pas là.
Rien de mémmorable ici, rien de marquant si ce n'est cette palme d'or tamponnée sur l' affiche.