C'est l'histoire d'une gamine qui a un accident de la route, mais au lieu de se retrouver dans un isekai, elle a de la ferraille dans la caboche. Du coup, déçue que truck-kun ne l'ai pas emportée, elle se tape Optimus Prime et lui fait un gosse.
Et ça, je ne l'invente pas, c'est vraiment le scénario de Titane (bon ok j'ai fait quelques raccourcis, avant Optimus elle se tape Bumblebee).
Blague à part, si on peut lui reconnaître quelque chose, c'est que ce film a sacrément fait jaser lors du festival de cannes. Sur la toile, on apprenait que des centaines de personnes sortaient de la salle en vomissant allègrement leur quatre heures tout en se convulsant de traumatisme. Alors que bon, niveau traumatisme et body-horror, on a vu mieux (allez regarder La Mouche, c'est bien pire).
Ce que je constate (et ce n'est que mon ressenti personnel), c'est qu'on a parlé de ce film uniquement sur le fait qu'il a fait fuir des spectateurs lors du festival, donc sur le dégoût qu'il a provoqué, et rien d'autre. En ayant constaté que niveau dégueulasserie c'était franchement passable (j'irai pas jusqu'à manger devant non plus, mais c'est bon, ça va), il ne restait plus que le reste.
!!! Attention, ça divulgâche ici !!!
Le reste donc, c'est l'histoire d'Alexia, une jeune femme ayant une plaque de titane dans le tête et développant un fétichisme sur les voitures, au point de bosser en tant que danseuse sexy dans une sorte de salon de l'auto avec techno (plus ou moins ça, avouez) et de développer un fétichisme sur les gros cylindrés, allant jusqu'à s'enfoncer dans la teucha un levier de vitesse, le tout à même l'habitacle (je n'invente pas). Mais catastrophe, chevaucher un levier de vitesse lui fait saigner de l'huile de moteur (par la teucha aussi) et avoir de folles envies de meurtre. Ainsi, elle massacre des pauvres gens qui n'ont rien demandé (dont une fille dont les piercings aux tétons la faisaient fantasmer, je n'invente toujours pas), puis brûle ses parents, avant de prendre la fuite puis l'apparence d'un gamin disparu dix ans plus tôt pour échapper à la police. Pas de bol ! Voilà justement le popa du gamin qui passait par là et qui reconnait son fils (hein ? Mais ils ont pas du tout la même tête !) Alexia (renommée "Adrien" du coup) est amenée par le gars et... ne dit rien du tout.
Une parenthèse : qu'est-ce que j'ai horreur de ces moments où quelqu'un se fait passer pour quelqu'un d'autre (et a conscience des conséquences) et ne dit absolument rien par la suite... Chépas, tu veux pas essayer de filer ta supercherie jusqu'au bout, au moins ? Histoire d'être un peu crédible ? Surtout qu'elle a pas une voix spécialement aigüe, donc ça peut passer.
Bref, popa ramène Alexia chez lui et se fiche que son pseudo-fils ne pipe mot et soit légèrement agressif. En soi ok, il suppose que le gamin a subi des choses pas très recommandables pendant dix ans, il veut lui laisser du temps, d'accord. Alors pourquoi il l'amène au travail dès le lendemain, en temps que sapeur-pompier ? (métier qu'on conseillera pas forcément pour se remettre d'un traumatisme hein, voir des gens calcinés c'est pas trop "brain-friendly")
Popa a une attitude assez possessive envers son gamin, qui frise le malsain parfois, mais Alexia s'en accommode de plus en plus. Jusqu'au moment où il découvre le secret de son fils, qui n'est pas vraiment son fils mais une femme enceinte jusqu'aux oreilles et quelque peu mutilée. Chose qu'il balaie d'un revers de la main (là d'accord, le gars a tellement souffert du départ de son gamin qu'il est prêt à accepter n'importe qui pour endosser le rôle de substitut, chose qu'il dit d'ailleurs à demi-mot).
Puis après un danse sexy ultra-glauque et malsaine sur le toit d'un camion devant une foule de pompiers et une fornication avec le camion susdit sur un son de hard-tech (je viens de me relire et j'en reviens pas, mais c'est pourtant bien ce qu'il se passe), Alexia perd les huiles (elle est enceinte d'une bagnole, suivez un peu) pendant que popa se crame le bide (volontairement, mais il l'éteint juste après). Elle accourt vers lui et accouche à grands cris avant de péter sa courroie de distribution. Et alors que le nouveau-né pleure et que la caméra s'éloigne, on constate que son gamin a une colonne vertébrale en titane. Fin
!!! Le divulgâchis est fini !!!
J'ai relu mon résumé, et je pense être sûr : je n'ai rien compris.
Vraiment, je ne comprends pas ce que le film veut nous dire. J'ai bien vu les thèmes de la relation père-fils et du changement d'identité (et encore une fois le personnage du popa est, à mon sens, le meilleur de l'histoire), mais dans ce cas, à quoi sert la partie mécanophile ? A faire juste du racolage dégueu ? A exprimer un fétichisme caché de la réalisatrice ? Dans ce cas, la palme d'or à cannes est-elle justifiée ? Si je filme quelqu'un enfonçant son trilili dans le pot d'échappement d'une corvette stingray concept 2008, laquelle accouche via le coffre de Sideswipe (je vous laisse chercher), vais-je gagner l'Oscar du meilleur scénario original ?
Messieurs-dames de senscritique, je suis parfaitement ouvert à vos explications maison, parce que j'avoue être un peu dans les choux.
En attendant, la prise de son était plutôt bien. Et le coup du massage cardiaque macarena aussi, tiens.