Si Aline Brosh McKenna signe avec Toi chez moi et vice versa sa première réalisation, elle a déjà fait ses armes à Hollywood en tant que scénariste : Le Diable s'habille en Prada, c'était elle, 27 robes, Nouveau Départ et Morning Glory aussi et c'est grosso modo ce que les studios peuvent nous sortir de plus consensuel et sans la moindre personnalité et pour son premier passage derrière la caméra sponsorisé par Netflix, elle nous offre exactement la même chose.
Parce que oui, il fait bien le dire, c'est bien l'ennui qui prime dans ce film, entre les péripéties particulièrement déjà vues un milliard de fois et le cadre particulièrement aisé dans lequel évolue les personnages, difficile de s'accrocher à cet univers. A cela s'ajoute que la mise en scène est encore une fois sans la moindre personnalité, ce n'est pas moche mais ce n'est pas beau, c'est juste ultra-fonctionnel et ça se noie dans la longue liste des comédies américaines qui possèdent la même photographie et ce, depuis des décennies.
Dans tout ça, la lumière viendra pour certains, en tout cas ce fut le cas pour moi, grâce au charme et au talent de Reese Witherspoon et Ashton Kutcher qui savent apporter suffisamment d'émotions dans des personnages stéréotypés à outrance, et les seconds rôles Tig Notaro, Steve Zahn ou Wesley Kimmel font le job, ils n'ont pas grand chose à faire, l'humour qu'ils sont sensés véhiculé n'est pas folichon, mais ils restent suffisamment sympathiques pour sauver un peu les meubles.
Bref, Toi chez moi et vice versa est donc pour moi, sauvé par son casting tant Aline Brosh McKenna est aussi peu à l'aise à la mise en scène que consensuelle à l'écriture!!