Alors que Gin, Hana et Miyuki, trois sans-abri vivant dans la rue, trouvent un bébé abandonné au milieu des ordures, ils décident de tout faire pour retrouver sa mère, ce qui va les emmener dans un périple où action, découverte et émotion seront au rendez-vous.
J'ai vraiment eu du mal à rentrer dans cet animé malgré ses quelques bonnes idées, à l'image du point de départ. Satoshi Kon met en scène trois marginaux et antihéros avec ce transgenre, ce clochard bougon et cette ado fugueuse, mais ils manquent clairement de consistances, sont rarement intéressants et même parfois irritants (surtout le transgenre à force d'en faire des caisses et de tout exagérer).
L'histoire démarre bien avant de devenir de moins en moins intéressantes, faute à un scénario qui ne l'est pas et une atmosphère inexistante. Les dialogues ne relèvent pas vraiment le niveau et sont aussi à l'image des personnages, parfois énervants malgré (encore une fois) quelques bonnes idées. Finalement cet animé manque surtout d'émotions, sans non plus être palpitant ou drôle et les thèmes abordés (l'espoir, la vie, la nature humaine...) ne sont pas jamais vraiment pertinants voire intéressants, passant, à mon sens, au second plan.
C'est dommage car l'univers est vraiment bien foutu et la vision de ce Tokyo pauvre et nocturne est vraiment intéressante, sublimée en plus par de beaux et sobres dessins, le tout accompagné par une belle musique adéquate. Néanmoins, il y a tout de même des points vraiment réussis, à l'images de quelques séquences mélancoliques et touchantes, notamment lorsque Tokyo Godfathers évoque les liens pères/enfants des protagonistes mais c'est bien trop insuffisant pour réellement remporter l'adhésion.
Finalement c'est une immense déception pour cet animé alors que j'en avais pourtant une grande attente. Satoshi Kon peine à vraiment mettre en place une atmosphère prenante et Tokyo Godfathers manque cruellement d'intérêts et d'émotions, et ce malgré quelques bonnes idées.