Une famille japonaise ordinaire comme beaucoup d'autres à Tokyo, mais le père se fait licencier, et cet état de chômeur va lentement suivre son processus de désintégration, révélant les failles et les fêlures de chacun des membres.
Comment préserver son autorité au sein de la famille, mais aussi face à une société gangrénée par le chômage des cadres qui se mentent à eux-mêmes?
Une souffrance à laquelle les enfants n'échappent pas, enfermés dans la structure rigide de l'école où tout part à vau-l'eau.
La mère, très beau portrait de femme, le coeur même de cette famille, est celle qui se tait, comprend et souffre en silence, et bizarrement, c'est l'intrusion d'un cambrioleur aux abois qui lui permettra de connaître enfin autre chose, et peut-être de repartir à zéro.
Mensonges, lâcheté, et comme un don de Dieu, la rédemption par la musique, grâce au jeune fils, petit prodige du piano qui va permettre à la famille de se reformer, et longtemps encore résonnera dans notre esprit la superbe sonate de Debussy interprétée dans un silence religieux.