Et là on va mettre un veau mort.
Ayant bu quelques verres lors de la visualisation de Tom à la ferme je n'ai pas pu me décider si cette impression d'élipse à tout le coin de rues, cette impression de ne pas tout avoir pour comprendre, était dû uniquement à mon breuvage ou était intentionnel de la part de Dolan. On va dire un peu des deux. C'est très déstabilisant, et en même temps c'est comme se noyer ; si on ne résiste pas on remonte à la surface et ça va mieux. C'était ça, se laisser entraîner par le rythme du film sans résister. Au final c'est ce que fait Tom.
Je salue la performance du réal, des acteurs, de l'ambiance ; le vide, l'angoisse, l'absence, tout fait effet.
La perte des repères, et l'angoisse que provoque la mort chez tous est vachement bien rendue. Le personnage d'Agate est à la fois oisillon fragile et ours vorace, on ne sait jamais vraiment qui d'elle ou de son fils domine l'autre. Les rôles s'échangent. L'angoisse émane des deux.
Je ne vais pas revenir sur le couple « S/M » Tom/Francis, relation qui au delà de l'angoisse devient presque belle.