Je tombe sur la fiche de ce film qui a marqué mon enfance, et qu'est-ce que je vois ? Note moyenne 4 et des poussières, moyenne de mes éclaireurs 2 ???
Alors je rédige cette critique avant même de l'avoir revu, et parce que je veux pouvoir encenser ce film qui reste gravé dans ma mémoire pour une seule scène, avant de le revoir et risquer de tomber de haut.
J'étais tout petit (à peine 10 ans à tout pêter) quand j'ai vu ce film sur feu (et pas regrettée) la 5. Mais si, souvenez vous, cette chaine détenue par le groupe de Berlusconerie et qui occupait le 5e canal avant Arte. Chaine qui a d'ailleurs grandement influencée sa future petite soeur, M6.
Bref, j'étais devant la télé avec mes parents, un soir, et je pense que j'ai du m'endormir pendant un bout du film peut être, j'étais très jeune, il était "très" tard pour moi à l'époque. Bref, au début, des enfants tous tristes dans une bulle. Non seulement ils ont pas de vie, mais en plus ils sont même pas ensemble, ils ont a peine de contacts avec qui que ce soit, déjà quand t'es petit et bien recroquevillé dans les bras de papa/maman, ça te fout un sacré coup au moral...
Mais alors en plus, quand à la fin SPOIL ils arrivent à sortir de l'hopital, font quelques pas et voient le père noël passer au dessus d'eux, que le film se termine comme ça et que toi tout penaud, mais pas benêt, tu demandes à ta maman pourquoi ils voient le père noël alors qu'il existe pas (ce que tu sais déjà à l'époque, et que tu penses être un secret digne des plus gros complexes militaro-industriels ou carrément de la zone 51), et qu'elle te réponds, avec toute l'affection du monde "c'est parce qu'ils sont mort mon chéri", bah, tu fonds en larmes, forcément.
Tu pleures comme une grosse madeleine, et tu te dis qu'avant (ou après) avoir vu le tombeau des luciolles, t'avais pas besoin de ça en plus. Donc voila, ce film est un des deux films qui m'ont ouvert au douloureux sujet qu'est la mort (surtout d'un enfant, quand t'en est un... putain c'est lourd quoi...), alors même si je vais surement le trouver mal fichu, mal tourné, mal joué et touti quanti quand (si) je le reverrais, en attendant, je veux que cette critique soit le reflet de mon innocence d'enfant non encore piétinée par le cinisme de l'adulte que je me refuse à devenir...