Tombe les filles et tais-toi par Alligator
Je ne sais quelles sont les parts de responsabilité du point de vue mise en scène et réalisation entre Ross et Allen. J'ai cru comprendre qu'Allen y avait pris une large part. Le film ne m'ayant pas donné le grand frisson, même comique, que j'attendais d'un "Woody Allen", je n'ai même pas envie de pousser plus loin l'investigation.
Je crois que ce qui m'a le plus déplu c'est l'interprétation de Woody Allen, son personnage jouant beaucoup trop sur le comique physique, celui du type tellement émotif qu'il en perd tout équilibre et naturel, son corps devient incontrôlable. Un gaffeur physique. Etant donné la structure du récit, le comique de répétition est de rigueur, ce qui me fatigue de plus en plus. Voir Allen jouer sur le burlesque de sa distraction m'a fatigué. De même que d'écouter Tony Roberts répéter son gag du téléphone pendant tout le film.
Heureusement Diane Keaton. Heureusement elle. Heureusement sa beauté... Est-elle jolie? Pas spécialement. Irradie-t-elle d'un charme indéfini, d'une féminité et d'une sensualité diffcile à traduire par les mots? Assurément!
C'est quand même une des rares femmes à pouvoir porter les costumes les plus excentriques, les pantalons les plus colorés, les chemisiers les sévères ou farfelus, tout en paraissant d'une radieuse lumière. Ses yeux sourient et emportent tout. Elle est comme un beau paysage, une belle plage, été comme hiver, sous un soleil rieur ou une pluie battante, est toujours belle et émouvante.
Diane Keaton est une belle plage émouvante, voilà. C'est officiel.
Ce qui frappe aussi dans ce film, c'est la prestation de cet acteur, Jerry Lacy, qui nous concocte une imitation de Bogart incroyable. Il prend magnifiquement sa silhouette, ses gestes, sa voix. Son travail est en tout point bluffant. Chapeau.