Haute voltige !

Qui l’eut cru, au beau milieu des suites, reboots, remakes, du flux et du reflux de films à grand spectacle qui inondent les salles obscures, on pensait le genre du film d'action moribond, dévoré par l’ogre Disney/Marvel. C’est alors que surgi d’entre les morts une suite que l’on n’attendait plus et que l’on n’espérait pas vraiment mais qui vient néanmoins réveiller en nous la petite flamme qui fait exploser le pop-corn.

Contre toute attente, ce Top Gun Maverick se déguste avec un réel plaisir juvénile. Il s’apprécie d’autant plus qu’il n’exige de nous aucune sorte de production neuronale. Ressuscitant à merveille le blockbuster à l’ancienne avec un scénario parfaitement usuel où l’ennemi vaguement désigné pourrait être n’importe quel pays sur n’importe quel continent. Mieux encore, le retour de quelques têtes connues est savamment orchestré pour faire poindre au coin de nos yeux une petite larme d’émotion. Pour le reste, on assiste avec jubilation à une succession de cascades, de voltiges où brillent sans surprise le Belmondo américain, la star, l’icône, le Christ, Tom Cruise. Si l’ex de Nicole Kidman phagocyte légèrement le film au détriment des personnages secondaires, il faut reconnaitre qu’à 60 ans le bougre éclabousse chaque centimètre de pellicule de sa classe légendaire.

Enfin, le combat final, comme toutes les scènes d’action, est un modèle de mise en scène, de tension. Jouant sur le rythme tout en gardant ce qu’il faut de lisibilité pour comprendre qui tire sur qui. Un spectacle éblouissant, reposant intellectuellement, parfait pour ambiancer une soirée plaid-pop-corn-smoothie framboise.