Un condensé d’impérialisme et de masculinité toxique au cœur d’un brillant ballet aérien…

Pete Mitchell, dit "Maverick", est devenu pilote d’essai, refusant de monter en grade alors qu’il aurait pu prétendre devenir général voir même sénateur (ce qui l’aurait obligé de renoncer à voler). Jusqu’au jour où il se retrouve contraint de former de jeunes diplômés de l'école d'aviation "Top Gun" pour une mission suicide…

36ans après la sortie du cultissime Top Gun (1986) de Tony Scott, on retrouve Tom Cruise dans le rôle de la tête brulée, exit le côté crypto-gay qui collait au film (avec ces pilotes torse-poils, suintant et partageant le même vestiaire tout en se gargarisant d’être les meilleurs). Certes, cette suite évite les erreurs du passé mais n’en reste pas moins un bon gros condensé d’impérialisme ricain et de masculinité toxique.

Mais tout cela n’enlève en rien le plaisir que l’on a d’y retrouver Maverick, en pleine introspection, sur fond de rédemption (notamment envers Rooster, le fils de Goose). Joseph Kosinski retrouve Tom Cruise, après l’avoir dirigé dans Oblivion (2013). Avec Cruise aux manettes (en tant que coproducteur) et préférant les cascades réelles au détriment des CGI, très clairement, on en a pour notre argent en termes d’action et de séquences de voltige, puisque les séquences aériennes sont réelles, de même que les acteurs sont réellement dans le cockpit des avions en plein vol.

Que les fans de la première heure se rassurent, les clins d’œil à l’œuvre d’origine sont bel et bien présents, de quoi rassurer le fan-service. Ainsi, sur fond de "Danger Zone" de Kenny Loggins, on retrouve Maverick au volant de sa moto faisant face à un F/A-18 avec un coucher de soleil en arrière-plan, Maverick franchissant le mur du son au grand dam de son supérieur ou encore cette séance de football de plage (à défaut de volleyball) où de nouveau, les corps sculpturales sont mis à l’honneur…

Aussi surprenant que cela puisse paraître, cette suite parvient à surpasser haut la main l’œuvre d’origine, faisant oublier son script anémique pour une intrigue bien plus passionnante et haletante. Si l’on prend plaisir à y retrouver Cruise, il en sera de même avec l'émouvant retour de Val Kilmer (qui s’est retiré des plateaux de tournage depuis qu’il a subi une trachéotomie suite à un cancer de la gorge), sans oublier la présence de la toujours ravissante Jennifer Connelly.

Loin d’être sans défauts, Top Gun : Maverick (2022) est un condensé de grand spectacle qui nous en donne pour notre argent et parvient à nous faire oublier les défauts de son prédécesseur en le surpassant.

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le 30 mai 2022

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