Quand j'ai vu ce film pour la première fois, je connaissais bien plus Joe Dassin (chanteur à succès) que son père Jules, qui réalise ici ce film (américain) et encore moins sa mère Béatrice Launer (1)..
Jules et Melina Mercouri (qu'il a épousée en 1966) disaient du reste beaucoup de bien de la réussite de leur fils (et beau-fils) et aussi qu'il avait l'art de savoir s'entourer, soit de compositeurs expérimentés, soit d'arrangements orchestraux réussis, bref de faire la meilleure sélection dans ses choix, malgré pourtant une voix très typée...
Et rien que le titre original du film m'avait fait prendre le chemin des salles de cinéma, en l'occurrence une des plus belles de France dans le département du Nord, qui cadrait à merveille avec les riches décors de ce film... L'ambiance qui nous entoure quand on regarde un film est plus importante qu'il n'y paraît...
J'en avais gardé beaucoup de souvenirs car ce récit m'avait fait découvrir pas mal de choses : un brin de polar qui plaisait aux foules, beaucoup de suspense comme au cirque, une once de parfum oriental et de mystère, de l'action, et formateur dans l'intérêt de ne pas laisser de traces et prendre le moins de risques possibles lorsqu'on commet un forfait.. Le moindre détail dans toute entreprise compte.
Cerise sur le gâteau, Jules savait manier l'art de l'angoisse à la caméra, avec autant de virtuosité que Hitchcock, et je n'avais pas vu le temps passer malgré les presque deux heures de projection.
Depuis, hélas, comme j'en connais la fin qu'un petit oiseau m'a raconté, je l'ai revu avec un œil un peu plus technique ou analytique et le charme de la découverte n'y était plus, mais c'est toujours un ravissement que cette aventure de cambriolage acrobatique reprise du reste dans la série "mission impossible". Réussira, réussira pas ? Non, je ne vous le dirai pas.....
L'année même ou le gendarme de Saint Tropez montait sur la première marge du box-office français, Jules Dassin se taillait un joli succès avec une 22°place et 1 709 281 entrées en salles...
L'histoire un brin compliquée est haletante, le scénario est une merveille, le casting une réussite absolue, et la musique contribue à faire de ce film un beau joyau... Et il n'est pas volé celui-là !
(1) Comme beaucoup, j'ai toujours cru que Mélina Mercouri était la mère de Joe. Mais comme elle s'est mariée à Jules en 1966 et que Joe est né en 1938, ce n'était pas le cas. Mais elle semblait tellement lui manifester d’intérêt que j'ai fait la confusion. Merci à Pierrick D de m'avoir aidé à rétablir la vérité...
Arte le 25.07.2022-05.08.2022-