On se demande comment Anton Corbijn a pu passer de la splendeur de Devotional, qui captait réellement un moment magique, une apothéose artistique, à cette bouse clipeuse et chichiteuse (des effets absolument partout, des plans de moins de quelques secondes en permanence) qui ne rend absolument pas compte d'une immersion live, où, précisément, on prend le temps d'observer une forme du réel exceptionnel et vivant, tout ce que n'est pas Touring The Angel.
Cela n'a rien à voir avec la performance artistique du groupe, qui, en l'occurrence, rend parfaitement hommage à la grâce de ce qui est sans doute leur dernier grand disque, à savoir Playing The Angel.