Lire "Moby Dick" est poser un pied sur le terrain instable et exigeant des baleiniers.
Parcourir "Au bord de la terre glacée" d'Eowyn Ivey est vivre une aventure nordique ultime et poétique.
Le film d'animation nous offre cette rencontre en images et en musique.
Sur la scène des anime japonais sur-vitaminés et des productions technologiques américaines, il y a encore une voix.
Celle de la naïveté (qui propose certes de nombreuses invraisemblances)
Celle de la poésie de l'instant présent et de la contemplation.
Le format des images - en aquarelles léchées et en dégradés de couleurs - est magnifique.
La production française s'y engouffre depuis quelques années sur le terrain de la nature (Croc-Blanc de Alexandre Espigares - 2018) pour nous abreuver d'émotions et de candeur.
Inutile de s'appesantir sur l'histoire au scénario caricatural. Nombre de chefs d'oeuvres du cinéma arrivent à dépasser cette limite.
Tout dépendra du biais de confirmation que vous choisirez.
Le mien est la beauté cruelle de la nature, l**'aventure historique des explorateurs**, l'espoir d'un monde qui arrive à dépasser ses a priori.
Et "Tout en haut du monde" me le rend bien.
A partager en famille ou seul pour retrouver un souffle de vitalité.