A côté de Zootopie, Tout en Haut du Monde se démarque par sa modestie, par une simplicité et une beauté quasi pure qui pourra faire rêver n’importe quel individu aimant l’aventure, le voyage et la découverte.
D’une petite salle de cinéma, Tout en Haut du Monde fait rêver. Rêver grâce a un travail magnifique sur les couleurs. Ce petit bijou d’animation française est visuellement absolument magnifique. Cette aventure dans les mers et océans du Pôle Nord, à travers banquises et blizzards, icebergs et monts glacés nous rappellent qu’avec peu on peut faire énormément. Cette aventure glaciale pleine de rebondissements n’ennuie jamais. Humainement, c’est un véritable plaisir de suivre cette épopée.
La jeune adolescente Sacha, du haut de sa quinzaine d’années, apprend la dur loi de l’aristocratie mais aussi le monde âpre des marins et des « moins riches ». Une adolescente comme une autre confrontée à un monde qu’elle ne connait pas. Une adolescente qui apprend. Une adolescente comme tout le monde, soit ce que certains sont, soit ce que certains ont été ou seront. Il est facile de s’identifier à cette adolescente admirative de son grand père aventurier, pleine de rêves et d’espérances se confrontant à un monde rigide, normé et codé qui n’est pas le sien. Confrontée à ses adultes voulant faire d’elle ce qu’ils ont décidé pour elle sans son accord, Sacha s’échappe pour aller chercher ce petit bout de rêve qui lui reste : retrouver le fleuron de l’aventure, le Davaï et par la même occasion, son grand père, ce héros et l’honneur d’une famille (et d’un pays).
Portée par une imagerie magnifique de la découverte et du froid, Tout en Haut du Monde se pose comme un film profondément humain. Un hymne à la découverte et à l’espérance, un cri pour la jeunesse : « vivez », ne donnez pas aux adultes le pouvoir de façonner vos rêves. Une leçon valable pour tout à chacun.
Le film est en plus ponctué d’une bande musicale à couper le souffle. De quelques scènes vraiment magnifiques dont la scène du blizzard est la plus marquante : humaine, visuelle, émotionnelle et représentative de toute l’histoire de Sacha. Mais c’est aussi la fin qui est superbe, le devoir accompli pour tous, le Davaï après une épopée mémorable aura résisté au froid, au gèle, à la banquise, à la nature. Tout comme ses marins qui auront bravés le Pôle Nord par fierté, par passion et par amour. Pour un rêve : celui de l’aventure et de la découverte. Un rêve ponctué de difficultés, de jalousies, d’apprentissages, de constructions de soi et de respects.
Tout en Haut du Monde est une petite pépite qui mérite d’être vue à tout prix.