Rome, 1973. Un gang de mafieux calabrais kidnappe Paul, le petit-fils de J. Paul Getty, l'homme le plus riche mais aussi le plus avare du monde. Le milliardaire n'entend pas payer la rançon de 17 millions de dollars qui lui est réclamée.
Depuis la mort de son frère Tony Scott, Ridley Scott enchaine, à près de 80 ans, les tournages à un rythme effréné.
Après un Alien Covenant controversé, il s'attaque à l'histoire vraie de l'enlèvement d'un des petits fils de J. Paul Getty, multimilliardaire qui a fait fortune dans le pétrole saoudien.
Ce film dramatique repose sur un double ressort:
*psychologique avec l'affrontement entre le patriarche Getty qui ne veut pas lâcher un centime et son ex belle fille Gail Harris, qui donnerait tout l'or du monde pour le sauver,
*thriller avec la traque des ravisseurs qui menace d'éliminer l'otage en cas de non paiement de la rançon.
L'ensemble du film m'a plutôt plu malgré quelques longueurs, la tension psychologique est palpable et l'issue de l'intrigue incertaine. Le film s'appuie tout d'abord sur un casting efficace (Christopher Plummer remplace au pied levé, et c'est heureux, Kevin Spacey. Le personnage du magnat milliardaire lui va "comme un gant") mais Mark Walhberg (Fletcher Chase) et Michelle Williams (Gail Harris) sont également très bons. Au casting figure également Romain Duris, plus vrai que nature dans le rôle de Cinquanta, l'un des mafieux calabrais.
Le constat du film est le suivant:
Le portrait de la Calabre et de ses habitants fait par le réalisateur américain est sans concessions. Il semble les considérer comme une bande de sauvages crasseux, cruels et sans scrupules et certains y verront peut être une marque de néo colonialisme. L'image de l'Italie des années 70 y est noire, sale et amorale.
Le portrait de J. Paul Getty est celui d'un homme cynique, cupide qui se prend pour Dieu et qui voudrait gérer sa famille comme il gère sa fortune.
Ridley Scott prouve avec ce dernier film qu'il demeure un très bon conteur d'histoires.
Ma note: 7/10