Critiquer un film de Kev Adams en l’appréciant n’est pas forcément une bonne chose pour une majorité de personnes. En même temps, ces derniers films Les Nouvelles Aventures d'Aladin et Gangsterdam n’ont pas forcément renforcé son image d’acteur à suivre auprès de certains cinéphiles dont je fais partie. Je les ai boycottés et font partie de ceux que je ne verrai jamais. Kev sort de son registre de confort en proposant un jeune sportif poursuivant un rêve. Même au niveau capillaire, il a changé de style. Enfin, j’ose dire !
Une métamorphose salutaire pour sa carrière sur grand écran.
Heureusement, ce film n’est pas qu’un matériau à la gloire de ce jeune humoriste. La comédie n’a qu’une place secondaire dans l’intrigue pour se concentrer sur le monde des snowboarders et le parcours de Marco Siffredi en lui rendant hommage, avec de magnifiques images de glisse.
De plus, il est meilleur que les films sortis pendant les années 2000 n’ayant pas forcément donné une bonne image de ce sport : les désolants The extremists (2002) et Snowboarder (2003). Ce n’était pas bien difficile.
Ces précisions sont nécessaires pour comprendre que ce n’est pas un film commercial mais une belle aventure humaine proposée par Serge Hazanivicius, le beau frère de Bérénice Béjo. Et oui, c’est Michel qui a réalisé The Artist ou Brice de Nice.
Encore une erreur que l’on pourrait commettre à l’égard du film !
Vincent Elbaz est parfait en ancienne star du milieu qui a arrêté à la suite d’un drame personnel. Lui aussi sort du registre beau gosse qui drague toutes les femmes présentes dans le film. Béjo et Mélanie Bernier sont là essentiellement pour croire au potentiel de leurs hommes et les mettre en avant.
Tout là-haut propose de belles scènes de frissons sportifs ou de snowride montrant la passion et la volonté de se dépasser des personnages pour atteindre leur but ou rêve (checker ce qui vous convient mieux !). On ressent bien l’amour du réalisateur en magnifiant la montagne et les exploits des cascadeurs. Cela peut faire penser, à certains moments, aux films la Nuit de la Glisse pour les fans de cet univers.
Bien évidemment, en sortant quasiment en même temps que Star Wars, je ne suis pas sûr que ce film rencontre le succès qu’on lui doit. Nombre de personnes dans la salle pour une séance à 18h : une dizaine. Il mérite d’être vu parce qu’il ne propose pas une romance traditionnelle dans le milieu du snowboard mais plutôt un Buddy-movie sportif dépaysant, sortant des productions françaises habituelles. Stéphane Dan a participé au scénario, en donnant le plus de réalisme possible pour le public.
Ne ratez pas, dans le générique, l’impressionnante place des remerciements prouvant qu’il y a derrière une véritable expérience humaine vécue par toute l’équipe. Cela fait plaisir à voir. Il place bien évidemment l’avertissement que ce que l’on voit doit se faire dans un cadre professionnel, tout en donnant des précisions sur certains lieux vus dans le long-métrage.