La loi Allen: deux mauvais, un bon... Bonne pioche

J'ai toujours un peu peur quand j'ouvre le boîtier d'un DVD d'un film De Woody Allen. Le film que je m'apprête à voir va t'il passer à une vitesse folle, me faire rire, pleurer et réfléchir ou alors vais je assister à ce qu'il faut appeler une masturbation narcissique et superficielle ?

Il faut avouer que Tout le monde dit I love you, est plutôt un bon film. On suit l'année sentimentale d'une famille divorcée un peu déjantée et comme le dit la narratrice, cela ne pouvait être qu'une comédie musicale.
Le genre a son importance; c'est ici un hommage à un genre que je connais mal et je ne m'aventurai pas dans une critique de cet aspect du film... mais le genre a le mérite de rendre vraisemblable des passages du film, drôle mais tout de même statistiquement fort peu probable.

Non, ce film m'a plu parce que j'ai retrouvé ce qui me plaisait tant chez Allen;
du comique: des personnages drôles, aux traits typés, des répliques savoureuses, du comique de geste, même un peu d'absurde ( cette bonne allemande, la partie de hockey dans le hall...)
de la réalisation: je passe sur les trois villes sublimés par le réalisateur, Paris, Venise et New York, ces villes n'existent que dans le film mais elles sont poétiques. Les intérieurs bourgeoisie démocrate sont parlant, les passages chantés s'intègrent parfaitement...
l'universelle: on suit encore une fois Woody Allen et son unique problème avec le beau sexe mais les situations prennent vite un relief universel, ici on est amené à réfléchir sur la vie rêvée, le prince charmant et ces horribles républicains.

En somme un film beau et drôle...