Tout sur ma mère par Qüentito
Ce que j'adore dans ce film, c'est son côté paradoxalement impossible et possible, inhumain et humain. Les personnages (presque exclusivement "féminins") sont chacuns plus compliqués que les autres : pour la plupart, leur identité sexuelle n'est pas la classique "je suis une femme donc j'aime un homme". Ce serait trop simple. Ça peut être : j'étais un homme mais je suis une femme, et j'aime les femmes ou je suis un homme, je me déguise en femme, et j'aime les hommes, ou bien encore je suis une femme et j'ai aimé un homme qui était une femme. Eh oui, car dans tout ça il y a en plus des relations super compliquées : d'abord des relations amoureuses qu'on croyait closes mais qu'il faut réouvrir, des relations de coïncidences si fortes qu'elles conduisent inévitablement à un rapprochement affectif. Enfin, car cela ne suffisait pas, il faut aussi que les situations sociales soient calamiteuses : la déchéance d'une bonne sœur, la prostitution, la drogue, la mort accidentelle d'un fils...
J'aime vraiment particulièrement le personnage de Rosa (Penelope Cruz) : elle est courageuse, sensible, lucide, bienveillante et simple, mais malgré tout fondamentalement humaine.