Bon c’est vrai qu’on a parfois l’impression que ce film est sponsorisé par le Club Med, et l’île de Bali occupe le premier rôle sur les deux tiers du film. C’est un lieu paradisiaque, les décors y sont luxuriants et les autochtones accueillants… Du moins c’est l’image qu’Esposito nous assène à grand renfort de plans ou de prise de vues certes de qualité, mais qui finissent par lasser. Passons… Venons en à l’histoire… Une histoire d’amour… Contrariée… Un homme tombe fou amoureux d’une veuve pleureuse, et c’est justement en l’envoyant à Bali pour des vacances, qu’il pense réussir à la « mécaniser » (la séduire sans qu’elle s’en rende compte). Le tout habillé par des dialogues convenus et couvert par des chansons braillardes. J’ai dis chanson, pas musique qui même si’ elle se fait rare, nous fait penser à une partition à la Sarde période Sautet. Un passif lourd pour un film… Pourtant, pourtant, il faut avouer que son petit côté fleur bleue un peu bêta a bien du charme. On se laisse avoir quand même. La relation entre Tina et Franck éclairée avec luxe par Antoine Roch nous tient en émotions. Les acteurs y sont pour beaucoup, Marc Lavoine d’abord qui ne se contente pas seulement d’être beau, mais qui dégage un vrai tempérament de charmeur sensible sans avoir l’air d’y toucher. Quant à Zoé Félix, une fois le flux torrentiel de larmes passées, nous donne une composition assurée, et devient radieuse. N’oublions pas non plus quelques seconds rôles de classes, tous très bons : Jean-Pierre Daroussin, Alabane Duterc et Tom Mitaux.