Toy Boy hésite en permanence entre la comédie romantique un peu trash et le film indé, et c'est sans doute cette rencontre des genres qui fait à la fois son intérêt et sa faiblesse. L'affiche et la phrase d'accroche font que l'on s'attend à un truc assez gras, le ton souvent grave du film et ses quelques scènes de nudité frontale surprennent et indiquent un tout autre registre, et jamais le film ne semble vraiment parvenir à trouver son équilibre ou se décider à choisir une orientation franche, même si la toute fin, qui n'est pas le vrai happy-end que l'on peut craindre de voir arriver, boucle joliment la chose.
Pas vraiment réussi mais loin d'être totalement raté pour autant, Toy Boy traite assez intelligemment et avec une finesse pour le moins inattendue des rapports hommes-femmes, du mensonge, du sexe, de la solitude, de la peur de l'engagement, des sentiments qui ne suffisent pas toujours, des choix que l'on fait et qui ne sont pas forcément moraux lorsque l'on décide de privilégier son confort à sa sensibilité. A travers deux personnages qui usent de leurs charmes pour se faire une situation, le film dresse le portrait cynique et désabusé d'une société où le sexe est devenu un produit de consommation et le bonheur une monnaie d'échange.
Une surprise. Mineure et bancale, mais intéressante et souvent pertinente malgré ses gros sabots.