On ne peut que souhaiter à chacun de le découvrir enfant...
Les studios Pixar, qui se promettaient décidément à un avenir brillant, inaugurèrent le domaine de l’animation en image de synthèse avec Toy Story (1995), et que dire si ce n’est que cette entrée en matière fut des plus réussies : encore aujourd’hui, ce long-métrage hautement inventif reste l’une des meilleures productions de chez Pixar, qui outre le fait d’avoir donné vie à une trilogie tout aussi aboutie, aura marqué comme il se doit bien des enfances, la mienne compris.
Adopter le point de vue de simples jouets, alors propulsés au rang de personnages principaux, tenait du génie créatif, et qui sans compter son impact (sans commune mesure) sur le jeune public, arborait une intrigue brillante en termes de trouvailles visuelles comme scénaristiques, références etc. ; on pourrait même en dire que Toy Story arbore une profondeur inédite dans le genre, tant la condition de Woody et cie est savamment traitée, quoique ici somme toute légère.
Autrement, le long-métrage est hautement divertissant, sa trame étant prenante de bout en long, entre péripéties mouvementées et humour percutant, et l’on se prend d’affection pour cette bande de jouets ni plus ni moins inoubliables ; il y a assurément en tête de file le duo improbable composé d’un cow-boy jaloux et d’un ranger de l’espace borné, mais aussi toute une galerie de figures allant de leurs répliques et jeux de mots bien sentis, tandis que les personnages humains eux contribuent à densifier l’intrigue avec efficacité.
Par ailleurs, comment ne pas citer la BO, tout aussi excellente, ainsi que la prouesse technique ? Avec bientôt vingt années au compteur, Toy Story affiche encore et toujours une fraîcheur visuelle impressionnante, la formidable équipe composée de John Lasseter, Andrew Stanton and co ayant donné vie à un univers aussi singulier que savoureux, notamment sur le plan graphique ; bref, tout chez Toy Story se veut probant, amusant et même intelligent, et qui doublé de son statut d’initiateur d’un genre en devenir, l’aura logiquement conduit à ce succès incommensurable, pour ne pas dire générationnel…
Une référence éternelle du cinéma d’animation en image de synthèse donc, fort d’un impact culturel démentiel, et un plaisir toujours aussi évident au visionnage !