Faire aussi bien que le premier du nom en dit long...

Si Toy Story tenait du génie, en sa qualité de révolution technique doublée d’un univers foutrement original comme divertissant, il était à craindre que sa suite ne tienne pas la comparaison ; mais il n’en fut rien, John Lasseter une fois de plus à la baguette nous offrant un second opus digne en tout point de son aîné, réussi mais surtout réjouissant comme pas deux.

Ce qui frappe d’entrée de jeu, c’est le visuel tout bonnement pétrifiant de qualité, comme peut en attester une séquence d’introduction renversante : avec un budget multiplié par trois, l’équipe de production s’est ni plus ni moins surpassée, pour un rendu haut en couleur mais aussi très réaliste (les figures humaines sont impressionnantes).

L’univers de Woody et cie a donc rarement paru aussi vivant, et Toy Story n’aurait nullement à rougir de ses prétentions graphiques vis-à-vis de réalisations plus récentes, tandis que celui-ci se voit doter d’une BO culte de par ses chansons inoubliables.

L’immersion est donc assurée, et l’on plonge de nouveau avec un plaisir certain au sein de ce monde gouverné par de simples jouets ; l’intrigue quant à elle se veut sans temps morts, inventive et complémentaire à celle du précédent film, mais sans faire mieux…

Non pas qu’elle soit plus classique, ou moins captivante, ce qui n’est aucunement le cas, mais force est de constater que la majorité des péripéties font avant tout l’objet de sauvetages, ce qui était déjà le cas d’une bonne partie de Toy Story.

Toutefois l’abondance de superbes rebondissements, allié à un humour encore plus percutant qu’à l’accoutumée, compose un divertissement des plus jouissifs ; et s’il convient de mentionner les innombrables références toutes hilarantes (Jurassic Park, Star Wars…), c’est de par sa profondeur accrue que ce numéro 2 de distingue avec brio de son modèle.

Le destin des jouets, traité de façon légère auparavant, bénéficie donc ici d’un approfondissement proprement émouvant, tout en formulant de biens pertinentes problématiques à l’incontournable Woody, conférant par la même occasion à Toy Story 2 la marque des tous meilleurs films d’animation…

On tient donc là un Pixar génial, savoureux et attendrissant, mais aussi brillant d’intérêt de par ses nombreux développements, tels que les univers respectifs de Woody et Buzz.

Un long-métrage d’animation indispensable en somme, et une suite irréprochable à un monument du genre, le rendant dès lors tout aussi remarquable.