Toy Story 4
7.1
Toy Story 4

Long-métrage d'animation de Josh Cooley (2019)

Toy Story c'est mon enfance. J'ai grandi avec ces jouets au rythme de leurs aventures. Ils m'ont fait rire et pleurer, m'ont rendu heureux. En gros, je pense que j’ai découvert certaines émotions en voyant ces films au cours de mon enfance. En les revoyant par la suite, la nostalgie s’est ajoutée à ces émotions. La nostalgie de mes visionnages, mais surtout celle de mon enfance, d’une certaine forme d’insouciance. En grandissant, mon regard a évolué et les films continuaient de me parler, de me toucher, de manière différente.


L'annonce d'un quatrième volet m'a excité mais également inquiété. J’étais heureux de savoir que j’allais retrouver ces personnages qui ont tant marqué mon enfance et dont l’empreinte demeure au fond de mon cœur, mais j’avais également peur que ce nouveau film vienne dénaturer l’identité de Toy Story. Et finalement… je n’ai pas été déçu.


Emotionnellement, sans surprise, c’est très touchant. Dès les premières minutes, la magie opère. C’est un plaisir de retrouver la bande de jouets et les différentes références à la saga ne manquent pas de nous replonger dans une profonde nostalgie. On est dans la continuité des thématiques propres à la saga. Nous avons tous besoin de trouver une place, un rôle dans la vie. Nous évoluons et notre place peut être vouée à changer. Tout cela est difficile à accepter et à gérer. Nous finissons tous par devoir faire des choix de vie, à travers nos convictions, nos valeurs. Woody en est le principal témoin, et ce quatrième opus va grandement se recentrer sur lui pour nous offrir une parfaite conclusion.


L’une des plus grandes forces de cette saga, c’est la finesse de son écriture, et notamment celle du personnage de Woody, qui est le grand reflet des thématiques des films. Il a depuis le début cette vocation de faire le bonheur d’un enfant, coûte que coûte. Et c’est à travers cette vocation que les dilemmes vont se présenter à lui et, avec une grande justesse, complexifier son personnage et distiller des émotions.


Comme ses prédécesseurs, Toy Story 4 manie à la perfection une large palette d’émotions, et se permet même de jouer avec les codes de l'horreur par instants. Et si l’aspect mélancolique prend le dessus dans la globalité de l’œuvre, on ne manque pas de rire, que ce soit avec les anciens jouets ou avec les nouveaux (Duke, Bunny et Bucky en tête).


L’animation est magnifique avec notamment un niveau de détail incroyable, et quelques plans qui valent le coup d’œil. Il y a beaucoup d’inventivité pour développer l’univers visuel du film, notamment lorsque l’action se déroule à la fête foraine ou chez l’antiquaire, afin de parler à diverses générations et divers publics.


Avec beaucoup de justesse, Toy Story 4 vient conclure une saga que l'on pensait déjà magnifiquement fermée. Et même si le scénario se permet quelques errements et quelques facilités, ce n’est rien à côté de ce qu’il nous offre de positif. Je suis toujours impressionné par la maturité des propos développés dans cette saga, et dans ce film, grâce à des intrigues aussi ancrées dans l’imaginaire de l’enfance. Pour moi une vraie réussite.

Créée

le 27 juin 2019

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valp

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