La fille au bracelet m'a fait penser à La vérité de Clouzot, en cela que les deux films présentent le glissement du procès judiciaire vers le procès moral, notamment à travers le personnage dume l'avocat général interprété par Anaïs Demoustier.
Le film montre très bien comment la morale peut impacter le jugement que l'on fait. C'est bien mis en scène en insistant sur le père car sans qu'il n'est à le dire, montre des signes de doutes alors qu'aucune preuve n'a été apportée, seulement des questionnements moraux.
Formellement, le film ne fait pas fioritures. La caméra bouge peu et les plans longs pour se concentrer sur les visages et transmettre les émotions des personnages, en particulier celles des parents. Stéphane Demonstier arrive à capter le doute s'installer au cours du procès et la blessure qu'il crée chez cette famille.
La séquence finale est très symbolique, montrant que Lise est libérée au yeux de la loi mais que ce procès continuera de peser sur elle a l'avenir.
Le parti pris n'est pas du tout la recherche de la neutralité je trouve, mais plutôt de montrer le poids du jugement moral d'une personne et ses effets sur sa famille, ainsi que les dérives du système de justice.